Les partis de droite organisent, depuis des mois, une indigne chasse aux sorcières contre l’institution même de l’aide sociale et contre les personnes qui en bénéficient. Alors que l’aide sociale fonctionne mieux que jamais, cette attitude est aussi fausse que dangereuse. Pour Silvia Schenker, conseillère nationale (BS), « les bénéficiaires de l’aide sociale ne représentent pas le problème ; le problème vient du fait que de plus en plus de personnes sont exclues des assurances sociales et se retrouvent donc à l’aide sociale. Quant aux entreprises, elles rechignent à engager des personnes au bénéfice de l’aide sociale. »
L’aide sociale est un filet social absolument indispensable à notre société. « Le PS entend moderniser l’aide sociale, et non la démanteler. C’est pourquoi nous sommes le premier parti, et le seul, à présenter des solutions et refusons de rentrer dans des polémiques stériles », a encore précisé Stéphane Rossini, conseiller national (VS). Les politicien-ne-s socialistes qui travaillent au contact de l’aide sociale, à tous les échelons fédéraux, ont pris part à l’élaboration de ce papier de mesures, en collaboration avec le Groupe socialiste. Les principaux points de ce papier de position ont été présentés aujourd’hui à Berne :
- Harmonisation du minimum vital social : il est nécessaire de procéder à l’introduction de standards minimaux pour toute la Suisse, afin d’éviter une « concurrence négative », mettant à mal les prestations d’aide sociale.
- Elaboration d’un cadre contraignant régissant l’aide sociale : les recommandations de la CSIAS souffrent de leur manque de légitimité démocratique et politique. D’où la nécessité d’un cadre légal contraignant, qui permettra notamment de régler le financement et la coordination de l’aide sociale avec le reste des prestations.
- Introduction d’un mécanisme péréquatif : les coûts de l’aide sociale doivent être équitablement répartis, tant à l’intérieur d’un canton, qu’entre les différents cantons.
Le PS portera au parlement les principales revendications présentées aujourd’hui, sous forme de diverses propositions politiques formelles.