L’explosion des primes d’assurance-maladie pèse lourdement sur le pouvoir d’achat de la population. Pourtant, la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national (CSSS-N) s’est elle aussi rabattue sur le contre-projet complètement insuffisant du Conseil des États à l’initiative d’allègement des primes. Le PS continuera à prendre parti pour des primes abordables.
« Le Parlement doit enfin prendre au sérieux la première préoccupation de la population et la soulager face à l’explosion des primes », déclare le conseiller national Pierre-Yves Maillard (VD). « L’initiative d’allègement des primes apporterait un véritable soulagement aux familles. Pourtant, la majorité de droite de la commission a fait passer aujourd’hui un contre-projet totalement insuffisant. Elle abandonne ainsi les familles avec leur charge de primes ». L’été dernier, le Conseil national s’était prononcé en faveur d’un contre-projet nettement plus efficace, mais les commissions du Conseil national et du Conseil des États l’ont maintenant massivement détérioré lors des délibérations. Et ce, bien que le PS ait tendu la main pour l’élaboration d’un contre-projet substantiel. « On s’attend à une augmentation des primes de plus de deux milliards de francs pour l’année prochaine. Un allègement de 350 millions, comme le prévoit ce contre-projet, ne suffira pas à protéger efficacement la population. »
Les primes ne cessent d’augmenter depuis des années. Comme l’augmentation du coût de la vie et la stagnation des salaires s’ajoutent à l’explosion des primes, la situation difficile des familles, des personnes à bas revenus et de la classe moyenne s’aggrave. « Alors que l’UDC et le PLR ne cessent de réclamer des baisses d’impôts, en réalité, ils laissent sciemment, par leur décision, augmenter un prélèvement obligatoire de près de deux milliards l’an prochain », conclut Pierre-Yves Maillard. C’est pourquoi le PS a lancé en 2019 l’initiative d’allègement des primes. L’initiative veille à ce que les primes restent supportables pour la population. Elle exige qu’aucun ménage ne doive consacrer plus de 10 % de son revenu disponible aux primes d’assurance-maladie.