La conseillère fédérale et cheffe du Département fédéral des finances Karin Keller-Sutter a supprimé tous les fonds destinés aux campagnes de prévention contre la violence. Elle bafoue ainsi le mandat du Parlement et empêche une protection efficace contre la violence. Le PS Suisse demande avec insistance au Parlement de corriger le budget et d’allouer au moins trois millions aux campagnes de prévention.
Le mandat du Parlement était clair. Le Conseil national et le Conseil des États ont tous deux adopté à une large majorité l’intervention de la conseillère nationale socialiste Tamara Funiciello (BE) en faveur de campagnes de prévention régulières à l’échelle nationale contre la violence domestique, sexuelle et liée au genre. Après le débat sur le budget au Conseil fédéral, les campagnes sont sur le point de s’arrêter avant même d’avoir commencé. Comme on peut le lire dans la communication du Conseil fédéral, la conseillère fédérale PLR et cheffe du Département des finances Karin Keller-Sutter a supprimé tous les fonds destinés aux campagnes de prévention contre la violence. Pour le PS Suisse, cette décision budgétaire est irresponsable vis-à-vis des victimes de la violence et de la société.
« 430 000 victimes de viol, un féminicide toutes les deux semaines, plus de 50 cas de violence domestique enregistrés par jour — quand les politiques prendront-ils enfin au sérieux la thématique de la violence liée au genre ? Nous avons entendu assez de déclarations de principe ! Une protection efficace contre la violence nécessite des ressources. Le Conseil fédéral doit enfin mettre de l’argent dans la balance », déclare Martine Docourt, co-présidente des Femmes socialistes suisses. « Karin Keller Sutter s’est engagée contre la violence liée au genre en tant que cheffe du DFJP et conseillère d’État — si elle prend cela vraiment au sérieux, elle doit maintenant débloquer les fonds nécessaires ! »
Le PS Suisse demande au moins trois millions pour des campagnes de prévention régulières contre la violence. Ce n’est qu’ainsi que ces campagnes pourront sensibiliser et informer à grande échelle et de manière spécifique les groupes cibles dans toute la Suisse. Le PS Suisse demande avec insistance au Parlement de corriger la décision budgétaire désastreuse et d’allouer des fonds adéquats aux campagnes de prévention.