Pour le PS Suisse, la stratégie de coopération internationale 2025-2028 va dans la mauvaise direction. En ces temps de crises mondiales multiples et d’instabilité croissante dans le Sud global, il est irresponsable de réduire drastiquement la coopération au développement. La réduction prévue de l’aide publique au développement à 0,36 % du revenu national brut serait le niveau le plus bas jamais atteint depuis 2003.
« La Suisse doit enfin atteindre l’objectif convenu au niveau international de 0,7 pour cent du produit national brut (PNB) pour la coopération au développement. Ce n’est qu’ainsi que les objectifs de l’Agenda 2030, comme la lutte contre la pauvreté et la faim, pourront être atteints. Les plans actuels mettent en péril ces progrès urgents et nécessaires », déclare le conseiller aux États socialiste Carlo Sommaruga (GE). Le Conseil des États a traité aujourd’hui la stratégie de coopération internationale 2025-2028. La Suisse doit assumer sa responsabilité globale tout en garantissant la justice sociale dans la coopération au développement. Or, la stratégie présentée va exactement dans le sens contraire.
« Au lieu de se concentrer sur la mise en œuvre rapide de ces objectifs de l’ONU, la Suisse économise sur la solidarité internationale, favorise les entreprises suisses plutôt que le tissu économique en Ukraine et procède à la place à des investissements massifs dans l’armée. C’est irresponsable », poursuit Carlo Sommaruga. Pour le PS Suisse, il est clair que la coopération au développement ne doit pas tomber à son niveau le plus bas depuis plus de 20 ans. En même temps, le soutien particulier à l’Ukraine ne doit pas se faire au détriment des moyens alloués à la coopération internationale.