La Commission des institutions politiques du Conseil des États a décidé de recommander le rejet de deux motions de même teneur visant à interdire le droit au regroupement familial pour les personnes qui ont dû fuir une guerre. La pression de l’appel lancé par le PS fin septembre, soutenu par plus de 135 000 personnes, a pesé. Le PS salue cette décision et s’engagera au Conseil des États pour la confirmer.
Durant la session de septembre des Chambres fédérales, le Conseil national avait soutenu l’idée d’interdire le droit au regroupement familial pour les personnes qui ont dû fuir une guerre. « Le droit au regroupement familial permet à celles et ceux qui ont pu fuir une guerre de garder l’espoir de retrouver un jour leurs proches en sécurité. Non seulement il est déjà très restreint aujourd’hui, mais il ne concerne que très peu de personnes. Supprimer ce droit serait inhumain et contraire au droit international », déclare le conseiller aux États socialiste Pierre-Yves Maillard (VD).
Dans la foulée, plus de 135 000 personnes ont signé l’appel lancé par le PS Suisse demandant au Conseil des États de revenir sur cette décision. La pression populaire avait résulté sur le renvoi des propositions en commission. Aujourd’hui, celle-ci a décidé de recommander son rejet. « C’est une victoire d’étape importante qui devra désormais être confirmée au Conseil des États », poursuit Pierre-Yves Maillard. « Nous nous engagerons pour protéger ce droit humain fondamental qu’est le regroupement familial et pour que les personnes en fuite continuent de bénéficier d’une protection. »