Dans le cadre des débats sur le budget 2025, le Parlement a franchi les lignes rouges définies par le PS Suisse. Les coupes dans la coopération internationale (CI) et dans le personnel de la Confédération ainsi que l’augmentation des dépenses d’armement rendent le budget inacceptable en l’état. Le PS exige une politique financière qui donne la priorité à la justice sociale, à la durabilité et à la sécurité à long terme plutôt qu’à des coupes aveugles et un réarmement disproportionné.
« Les coupes dans la coopération internationale ne sont pas seulement inhumaines, elles témoignent aussi de l’idéologie du camp bourgeois en matière de politique financière. Cet affaiblissement ciblé de la coopération au développement se fait directement sur le dos des populations du Sud et de la sécurité de la Suisse », déclare la conseillère nationale socialiste Laurence Fehlmann Rielle (GE). « Le Centre et le PLR ont mis le pied à l’étrier de l’UDC et ont contribué à faire passer ces coupes drastiques sur le dos des plus pauvres. »
L’augmentation prévue des dépenses d’armement sans stratégie claire est également particulièrement problématique. « Avec un demi-milliard supplémentaire pour l’armée, on signe un chèque en blanc sans savoir comment celui-ci sera investi », critique Laurence Fehlmann Rielle. « Nous regarderons de très près où ces montants seront utilisés et ce qui sera fait avec l’argent des contribuables. » Le PS exige une politique financière qui donne la priorité à la justice sociale, à la durabilité et à la sécurité à long terme — plutôt qu’à des coupes aveugles et à un réarmement inutile.
« Dans sa forme actuelle, le budget est irresponsable et n’est tout simplement pas acceptable », conclut Laurence Fehlmann Rielle. « Les réductions proposées dans le personnel fédéral représentent une charge supplémentaire pour celui-ci et affaiblissent la Confédération en tant qu’employeur. Or, il est crucial de maintenir un personnel fort pour assurer la poursuite du développement de notre pays. Ces coupes impliquent des suppressions de postes et des restrictions de prestations. À long terme, elles entraînent des retards dans les dossiers, des suppressions de projets, ce qui affectera surtout les PME et l’économie suisse. D’autres coupes dans le budget fédéral ne seraient pas supportables à ce stade. »