En janvier, la Commission de l’éducation du Conseil national (CSEC-N), par 14 voix contre 7, a chargé le Conseil fédéral de définir le domaine FRI comme prioritaire. Le Conseil des Etats en a fait de même en décembre 2015. La majorité de droite du Conseil fédéral ne tient pas compte de ce mandat et réduit drastiquement les investissements FRI prévus entre 2017 et 2020. L’augmentation des dépenses dans la formation sera ainsi limitée à 2%, ce qui est bien moins que le taux de croissance de 3,7% ayant prévalu de la période 2013 à 2016.
Ces limitations touchent particulièrement la formation professionnelle et les hautes écoles. Non seulement les chances des jeunes générations se voient réduites, mais pour Jean-François Steiert, « il est incompréhensible qu’un pays aussi développé que la Suisse économise sur la formation. Une formation de qualité garantit la prospérité. Il existe un rapport direct entre le niveau de formation de la population et la croissance économique. » La formation, la recherche et l’innovation sont les mesures adéquates pour contrer le manque de personnel qualifié.
Le PS a d’autant plus de mal à comprendre cette décision de réduction des investissements que le Conseil fédéral a fait part la semaine dernière d’un excédent de 2,3 milliards de francs. Johann Schneider-Ammann, dont dépend le Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI), souligne dans chacune de ses interventions dans la presse dominicale à quel point la formation est importante pour la prospérité du pays. Il lui incombe à présent de traduire ses paroles en actes et d’octroyer à la formation et à la recherche les moyens financiers nécessaires.