« Dans les accords de libre-échange, les chapitres sur la durabilité ne servent à rien s’ils ne sont pas juridiquement contraignants et appliqués », déclare Ada Marra, conseillère nationale (VD). « Dans le cas du Brésil, nous sommes loin d’y parvenir. Une signature de l’accord avec le Mercosur est donc actuellement hors de question. Au lieu de cela, nous avons besoin d’une approche internationale coordonnée pour arrêter la destruction de la forêt amazonienne. »
Le PS a toujours exigé une politique cohérente et suivie d’actes dans le cadre des accords de libre-échange. « Les critères de durabilité sociale et écologique doivent être respectés », déclare Carlo Sommaruga, conseiller national (GE). « Les accords de libre-échange devraient toujours être conçus en pensant aux populations locales, pas uniquement aux intérêts des grandes entreprises. Il est important que l’engagement de la Suisse pour plus de durabilité soit honoré dans les accords qu’elle signe et que certains manquements soient corrigés. »
L’environnement et des conditions de travail décentes ne doivent pas être négligés pour économiser 180 millions de francs par an en droits de douane. Afin de protéger la forêt tropicale et dans l’intérêt du climat, la Suisse doit soutenir les efforts internationaux pour aider le Brésil à abandonner son exploitation intensive nuisible de ce poumon de la planète. Lorsque la politique étrangère et de développement ne se concentre que sur les avantages économiques de la Suisse sans prendre en compte ces aspects, elle représente un pas dans la mauvaise direction, en encourageant des politiques telles que celle menée par Jair Bolsonaro.