Le Bureau du Conseil des États a confirmé aujourd’hui la mise sur pied d’une Commission d’enquête parlementaire (CEP) en lien avec l’affaire Credit Suisse. Le PS Suisse salue cette décision, qui permettra de faire toute la lumière sur le rachat de la banque par UBS. La lumière doit impérativement être faite sur cette affaire. La nouvelle mégabanque est un risque pour la Suisse, et des garanties doivent absolument être posées pour l’avenir.
« UBS a pu reprendre Credit Suisse pour 3 milliards de francs — et réalisera, selon ses dires, un bénéfice d’environ 35 milliards de dollars au 2e trimestre 2023. La Confédération a mis à sa disposition 259 milliards de garanties et liquidités — et annoncé des mesures d’économies sur le dos de la population », déclare le président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales Roger Nordmann (VD). « Une Commission d’enquête parlementaire sera le meilleur moyen de faire toute la lumière sur cette affaire scandaleuse. »
Le PS a préparé plus de 70 questions [en allemand] qui doivent désormais trouver réponse. « Nous devons comprendre pourquoi la crise n’a pas pu être correctement anticipée, quels acteurs étaient impliqués et de quelle manière, ou encore comment renforcer les organes compétents dans la surveillance des marchés financiers pour qu’une telle crise ne se reproduise plus », explique le co-président du Parti socialiste et conseiller national (AG) Cédric Wermuth.
La nouvelle mégabanque représente un risque majeur pour la Suisse. « Nous devons enfin nous libérer de la prise en otage des grandes banques », déclare la conseillère nationale et co-présidente du PS Mattea Meyer (ZH). « Il est donc urgent que la politique aille de l’avant et décide de garde-fous plus stricts dans le secteur financier et bancaire. »