Avec la décision populaire du jour, la Suisse a choisi une voie des plus incertaines. Le chemin de l’ouverture, qui a conduit la Suisse au succès depuis maintenant dix ans, trouve ainsi une fin abrupte. La stratégie retenue, d’afficher un pommier poussiéreux confirmant les avantages apportés aux milieux économiques par la libre circulation des personnes, était erronée et insuffisante.
Le PS exige depuis de nombreuses années la mise en place de mesures d’accompagnement, afin de trouver une issue au dilemme entre l’isolement et l’économie de marché à tous crins. Le Conseil fédéral, en la personne du ministre de l’économie Johann Schneider-Ammann, a toujours repoussé les réformes intérieures nécessaires. Les partis de droite, leurs représentant-e-s au Conseil fédéral et les milieux économiques auxquels ils sont liés ont raté le coche, en n’agissant pas au moment opportun et portent en ce sens la principale responsabilité dans la débâcle politique du jour.
Les réformes intérieures, dans les domaines du marché du travail, du logement, de la formation ou de l’aménagement du territoire, doivent maintenant être entamées rapidement, afin que toutes et tous puissent profiter des fruits de la croissance. Aujourd’hui plus que jamais, la Suisse a besoin de nouvelles mesures d’accompagnement. Sans elles, il n’y aura certainement pas de votations sur la politique européenne à gagner dans les prochaines années.
Le PS analysera en détail les incidences de cette votation dans les différents domaines, afin de se préparer au mieux aux différentes conséquences. Il présentera, en temps voulu, ses exigences en matière de relations avec l’UE et ses propositions pour l’application de cette initiative.