« Depuis le début de la crise, le PS a collaboré avec les associations professionnelles concernées, les PME et les indépendant-e-s pour trouver de bonnes solutions », déclare Mattea Meyer, co-présidente du PS Suisse. « Grâce à nos propositions, la poursuite et l’extension des versements d’allocations pour perte de gains ont maintenant une base juridique. Nous avons réussi à faire en sorte que désormais, toutes les branches et davantage de personnes aient droit à des prestations. »
En matière de cas de rigueur, des contributions à fonds perdu sont nécessaires de toute urgence pour éviter les dettes, le manque d’investissement et les faillites, puisque les revenus perdus dans les restaurants ou les agences de voyage ne peuvent plus être rattrapés. « Mais 200 millions de francs de la part de la Confédération et des cantons ne suffiront pas du tout, tout comme la limitation à 10% du chiffre d’affaire, pour prévenir efficacement les faillites », précise encore Mattea Meyer.
« Des contributions à fonds perdu de 10 millions de francs ont pu être rapidement trouvées pour les vignerons. Le sport recevra 550 millions de francs supplémentaires. Mais pour des dizaines de milliers de PME issues de différents secteurs, seuls 200 millions de francs seront disponibles », déclare le vice-président du PS Samuel Bendahan. « C’est se moquer des entreprises concernées. »
Avec ses partis cantonaux, le PS exigera désormais des cantons qu’ils introduisent une clause de rigueur le plus rapidement possible et qu’ils fournissent les ressources financières nécessaires à cet effet. « Après tout, la Confédération leur fournit des fonds précisément dans ce but. Les cantons ont également le devoir d’étendre les indemnisations pour pertes financières pour les entreprises actives dans l’événementiel. »
Entre autres, il s’agit désormais de combler les lacunes suivantes :
- Loyers commerciaux : La réduction de loyer pour les entreprises qui ont dû cesser leurs activités au printemps en raison de mesures liées à la crise du coronavirus doit être garantie et étendue à la deuxième vague.
- Réduction de l’horaire de travail : Il faut – de manière similaire à ce qui a été fait durant la première vague – une indemnité en cas de réduction de l’horaire de travail sans période de carence, même pour les personnes employées à titre temporaire ou sur appel pendant une période limitée. Pour les bas revenus, l’indemnité en cas de réduction de l’horaire de travail doit être portée à 100% du salaire.
- Assurance-chômage : Le paiement prolongé de l’assurance-chômage (AC) doit être poursuivi afin que personne n’arrive en fin de droit durant la deuxième vague.
- Concepts de protection : Les cantons doivent renforcer le contrôle des concepts de protection. Il faut également – dans la mesure du possible – un droit au télétravail et une protection des personnes vulnérables, comme cela avait été envisagé au printemps. Beaucoup d’employé-e-s se rendent encore dans de nombreuses entreprises sur leur lieu de travail, bien qu’il soit possible de faire du télétravail.