La Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des États (CSSS-E) a décidé d’entrer en matière sur un contre-projet efficace à l’initiative du PS Suisse pour l’allègement des primes. Alors que l’augmentation démesurée des primes d’assurance-maladie est l’une des préoccupations principales de la population, le pouvoir d’achat de celle-ci doit absolument être préservé. Le Conseil des États doit maintenant lui aussi suivre cette voie.
« La décision de la Commission d’entrer en matière confirme une fois de plus l’urgence de la situation pour l’ensemble de la population », déclare Mathilde Crevoisier Crelier, conseillère aux États socialiste (JU). « Le pouvoir d’achat de la population est de plus en plus sous pression. Nous devons enfin alléger ce poids avec une solution efficace. » De nombreux sondages le confirment : les primes d’assurance-maladie élevées touchent la population suisse de manière particulièrement dure et se classent en tête de ses préoccupations.
Les primes d’assurance-maladie augmentent depuis des années, à un rythme bien plus rapide que les salaires. L’augmentation des autres coûts de la vie aggrave encore la situation difficile des personnes à faible revenu et de la classe moyenne, notamment des familles. C’est pourquoi le PS Suisse a lancé en 2019 l’initiative d’allègement des primes et prend parti pour corriger cette situation. L’initiative a pour but de maintenir les primes à un niveau supportable pour la population, exigeant qu’aucun ménage ne doive consacrer plus de 10 % de son revenu disponible aux primes d’assurance-maladie.
« Le Conseil des États doit maintenant lui aussi reconnaître la hauteur de l’enjeu et adopter un contre-projet pertinent et raisonnable », précise Mathilde Crevoisier Crelier. « Une proposition efficace permettrait de renforcer le pouvoir d’achat de la population et d’atténuer le poids des primes d’assurance-maladie, qui, en étant prélevées sous la forme de primes par tête, constituent une assurance antisociale. » Pour le PS Suisse, la décision de la Commission de réduire les parts cantonales est incompréhensible au vu de la situation financière globalement très favorable des cantons.