Les Femmes socialistes suisses regrettent la décision des déléguées de l’Assemblée d’alliance F de recommander le OUI à la révision de la LPP. La réforme de la prévoyance professionnelle conduit à une diminution des rentes pour de nombreuses femmes. Les Femmes socialistes suisses s’engageront pour un NON à la réforme du 2e pilier car elle augmente les cotisations tout en baissant les rentes.
La réforme actuelle de la prévoyance professionnelle constitue un démantèlement des rentes pour de nombreuses femmes. Elles devront payer plus, tout en recevant moins une fois à la retraite. Les réformes passées du 2e pilier ont montré qu’une baisse simultanée du taux de conversion et du seuil d’accès a pour conséquence une diminution du revenu global net des personnes aux bas salaires. Ces dernières sont en majorité des femmes. Ne pas garantir un meilleur revenu à la retraite est une erreur historique qui ne doit pas être répétée !
Les rentes des femmes sont encore inférieures d’un tiers en comparaison avec celles des hommes. « Lors de la campagne sur AVS21, la droite bourgeoise nous a promis d’assurer enfin de meilleures rentes pour les femmes dans le cadre de la réforme de la LPP. Mais c’est le contraire qui s’est réellement passé », commente Mathilde Mottet, co-présidente des Femmes socialistes suisses. Le Parlement a raté l’occasion d’enfin prendre en compte le travail de care non-payé au sein du 2e pilier.
Les Femmes socialistes sont persuadées que cette réforme déséquilibrée et injuste doit être renvoyée à l’expéditeur. C’est pourquoi elles s’engageront de toutes leurs forces dans la campagne pour le NON au démantèlement des rentes. « Les femmes méritent des rentes décentes de leur caisse de pension car elles méritent enfin une vie digne à la retraite. Il est grand temps que le 2e pilier reconnaisse le travail de soins et d’éducation non-payé », déclare Mathilde Mottet.