Dominique Hausser, membre du Comité directeur du PS60+ et délégué cantonal JU
La présidence et les 12 délégué.e.s du PS60+ participeront au prochain Congrès qui se déroulera à Fribourg. Le point fort de cette rencontre concerne le renforcement du pouvoir d’achat et la réduction des inégalités. Dans ce cadre, le PS60+ proposera l’instauration d’un salaire minimum au niveau national d’au minimum 4500 francs.
Dans le cadre de la campagne électorale pour le renouvèlement des chambres fédérales, trois thèmes sont mis en discussion : le renforcement du pouvoir d’achat et la réduction des inégalités sociales ; l’égalité femme – homme et les perspectives de la grève féministe 2023 ; le renforcement de la protection du climat et la régulation de la place financière.
Le démantèlement du service public avec croyance que le marché libre allait améliorer la situation est un leurre. La politique néolibérale menée ces quarante à cinquante dernières années a, au contraire, considérablement accru les inégalités entre le 1 % des plus riches et le reste de la population.
En juin 2022, le PSS a proposé un paquet de mesures pour soulager les ménages et protéger le pouvoir d’achat de la population. Les mesures d’urgence temporaires ont été refusées comme la réduction des primes d’assurance maladie par la majorité de droite du Parlement ou l’introduction d’un montant fixe distribué à chaque ménage (« chèque fédéral », motion déposée par le conseiller national socialiste Samuel Bendahan), refusée par le Conseil fédéral qui renvoie la balle aux cantons et aux partenaires sociaux.
Le PS60+ propose d’instaurer un salaire minimum au niveau national d’un minimum de 4500 francs (5000 francs pour les titulaires d’une formation reconnue comme le CFC). Cela permettra d’éviter une paupérisation de plus en plus grande d’une large frange de la population. De plus, cela bloquera les velléités de droite de sournoisement détruire encore plus le tissu et la cohésion sociale comme l’a fait pendant la session d’hiver la majorité parlementaire en reléguant aux oubliettes le salaire minimum des cantons de Genève et de Neuchâtel pour les branches au bénéfice d’une convention collective de travail de portée générale.
Le PSS agit déjà à moyen et long terme avec les initiatives pour les crèches, pour le plafonnement des primes d’assurance maladie et pour une 13e rente AVS.
Dans l’intervalle, il est indispensable d’apporter un soutien immédiat à la majorité de la population qui est touchée par l’augmentation des coûts des biens de première nécessité que sont en particulier l’alimentation, les prestations de soins et le logement. Le « chèque fédéral » est une réponse partielle, mais efficace, solidaire et facile à mettre en œuvre rapidement.