Carlo Sommaruga, conseiller national (GE) déclare : « Le service civil contribue à la cohésion du pays et les civilistes s’engagent en faveur des personnes les plus faibles du système suisse ». Ces personnes engagées pour le bien du pays sont souvent qualifiées à tort de « paresseux ». Le Conseil fédéral fait donc preuve de mauvaise volonté en ne s’attaquant pas aux vrais problèmes et aux solutions à leur apporter. Car c’est surtout l’Armée qui doit s’interroger sur sa stratégie. Selon la volonté exprimée par le Conseil fédéral, le service civil pourrait à l’avenir durer bien plus longtemps que le service militaire. « C’est une violation du droit constitutionnel », déclare Brigitte Crottaz, conseillère nationale (VD).
Le service civil a fait sa part depuis longtemps. En 2018, les admissions ont diminué de 8.5 % par rapport à l’année précédente. Dans le même temps, le recrutement au sein de l’armée est en stagnation depuis trois ans. Aucun signe ne justifie cette décision de dénigrer le service civil. C’est à l’Armée de revoir sa copie en améliorant sa stratégie de recrutement », note encore Carlo Sommaruga.
Le Conseil fédéral propose également de supprimer la possibilité d’effectuer son service civil à l’étranger. « Cela va à l’encontre des objectifs de la politique étrangère suisse », déclare le Genevois. Le PS a déjà annoncé dans le processus de consultation qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour lutter contre la détérioration injustifiée des conditions d’entrée au service civil, même si la majorité de droite tente de passer en force au Parlement.