Augmenter les dépenses de l’armée pour mieux couper dans l’éducation et l’agriculture

Après le Conseil national, la majorité de droite du Conseil des États a décidé aujourd'hui d'augmenter progressivement les dépenses de l'armée à un pour cent du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2030, sans tenir compte des pertes. En 2030, cela représentera bien trois milliards de plus par an qu'aujourd'hui. Cette décision n'est pas mûrement réfléchie et ne repose sur aucun concept : aucune liste plausible des véritables besoins n’est disponible. Quant à l’attitude du Conseil fédéral, elle est contradictoire. Il doit dire à la population quels services publics devront faire des économies pour ces milliards supplémentaires de l’armée.

« Alors que Viola Amherd affirme que les dépenses supplémentaires de l’armée n’entraîneront pas d’économies ailleurs, Ueli Maurer fait clairement savoir, en se référant au frein à l’endettement, que ces dépenses ne pourraient pas être intégrées au budget. Il est temps que le Conseil fédéral s’exprime clairement », déclare le conseiller aux États socialiste Carlo Sommaruga (GE). « Sans augmentation d’impôts, l’augmentation sans projet du budget de l’armée menace de coupes douloureuses les domaines de la formation, de l’agriculture, de la coopération internationale ou de la culture. »

En automne, la Suisse devra faire face à de nombreuses dépenses liées à la guerre en Ukraine, à la dette due au coronavirus et à l’inflation croissante. Il est donc inacceptable que les partis de droite veuillent dépenser plus d’argent pour l’armée sans aucune planification. Le PS ne s’oppose pas fondamentalement à l’adaptation du budget militaire, mais il faut auparavant réfléchir précisément aux coopérations européennes en matière de sécurité que la Suisse pourrait mettre en place et aux moyens financiers que cela nécessiterait.

Le message sur l’armée 2022 se trompe sur la situation réelle de la menace

L’extension du budget de l’armée n’apporte pas non plus de gain de sécurité : si la droite prenait au sérieux la sécurité des habitants de la Suisse, elle tendrait la main à un développement rapide et massif des énergies renouvelables. Car c’est la dépendance énergétique vis-à-vis de régimes autocratiques et non respectueux des droits humains qui menace réellement la Suisse.

De plus, les acquisitions prévues selon le message sur l’armée 2022 ne correspondent pas à la situation réelle de la menace, notamment au regard de la réalité de la guerre en Ukraine. Si la Suisse acquiert les avions de combat F-35A et le système de missiles antiaériens Patriot, elle pose un jalon en matière de politique de sécurité. « Avec le F-35A comme arme d’attaque, nous faisons nos adieux à l’orientation de défense qui a toujours caractérisé l’armée suisse », regrette Carlo Sommaruga. « Dans la perception internationale, la Suisse se transforme ainsi en appendice des Etats-Unis et de l’OTAN. Cela nuit à notre sécurité. »

Avant de poser de nouveaux jalons pour des décennies, nous avons enfin besoin de transparence sur les coûts réels du F-35A, d’une discussion stratégique sur l’orientation future de l’armée et sur son rôle en Europe. Ce n’est qu’alors que nous pourrons et devrons planifier des dépenses concrètes pour la défense nationale.

Interlocuteur-trices sur ce thème

Carlo Sommaruga

Carlo Sommaruga

Conseiller aux États GE

Clément Borgeaud

Clément Borgeaud

Porte-parole & campagnes Suisse latine

Colin Vollmer

Colin Vollmer

Porte-parole & campagnes Suisse latine

Partager l'article :

Facebook
Twitter
LinkedIn
Animation laden...Animation laden...Animation laden...

Newsfeed

Tu as des questions concernant l'adhésion ou le formulaire d'adhésion ? Nous sommes à ta disposition pour t'aider.

Questions fréquentes

Le plus simple est de remplir en ligne le formulaire d’adhésion ci-contre.

Tu décides toi-même de l’engagement qui te convient le mieux.

  • Si tu as peu de temps, il n’y a absolument rien de mal à ce que ton engagement se limite au paiement de ta cotisation. Ceci nous aide aussi à construire une Suisse et un monde meilleurs.
  • La section à laquelle tu es affilié-e te demandera parfois, si tu as le temps, d’être présent-e sur stand, de récolter des signatures ou de participer à une action téléphonique. C’est toujours un plaisir lorsque nos membres s’engagent et s’impliquent – mais c’est bien sûr entièrement volontaire.
  • La plupart des sections organisent régulièrement des assemblées générales pour discuter de thèmes et d’activités politiques actuels. La participation à ces réunions est bien sûr également totalement volontaire. Mais c’est toujours une occasion d’y rencontrer de nouvelles personnes.
  • Si un thème te touche particulièrement, tu peux t’engager dans une commission thématique du PS Suisse ou de ton parti cantonal, ou encore dans l’une des sous-organisations telles que les Femmes socialistes, le PS Migrant-es, le PS 60+ ou le PS queer.
  • Il y a aussi souvent la possibilité d’assumer une fonction interne au parti, par exemple au sein du comité de ta section.
  • Si tu le souhaites discuter d’une candidature à une fonction publique, par exemple à la commission scolaire de ta commune, tu peux prendre contact avec ta section.

Afin de réaliser ses actions et son travail politique, le PS compte surtout sur l’engagement de ses membres. Mais la défense de nos valeurs nécessite aussi des moyens financiers.
Les cotisations des membres sont fixées, différemment, par les partis cantonaux et les sections locales et dépendent de ton revenu imposable. Nous suivons nos propres exigences politiques : celle ou celui qui gagne peu, paie peu, et celle ou celui qui gagne beaucoup, participe davantage aux coûts du parti et de sa politique.
En règle générale, les cotisations annuelles sont de l’ordre de 80 CHF pour les personnes à faible revenu et progressent à quelques centaines de francs pour les personnes à haut revenu.
Ces cotisations sont perçues annuellement.

Bien sûr ! Il n’est absolument pas nécessaire de posséder le passeport suisse pour pouvoir adhérer au PS.
Toute personne vivant en Suisse doit pouvoir participer aux débats politiques.

Tu as différentes possibilités de t’engager. Si tu veux être actif-ve au niveau local, adresse-toi à la section de ta commune de domicile.
C’est aussi le lieu le plus adapté pour t’engager dans une fonction publique ou un service au sein de l’administration (Conseil communal, Commission scolaire, Commission sociale…)
Tu peux également faire valoir ton savoir et ton savoir-faire en exerçant une fonction interne au parti. Le PS recherche toujours des personnes désirant s’engager dans l’organisation du parti (communes, districts, canton, commissions thématiques).

Il suffit de manifester ton intérêt aux responsables de ta section. C’est la section qui désigne les candidat-es du PS pour des fonctions publiques.
Ta section locale est souvent aussi le point de départ du processus de nomination interne au parti pour les candidatures au gouvernement cantonal (par exemple au Grand Conseil).

Aucune, excepté ta cotisation. Le partage de nos valeurs et de nos convictions est tout de même une condition préalable. Cela ne signifie pas pour autant de partager l’intégralité des positions du PS.

Les membres de la Jeunesse socialiste ont la possibilité d’adhérer gratuitement au PS jusqu’à l’âge de 26 ans. Une demande correspondante peut être envoyée par courriel à [email protected].

Les statuts du PS Suisse interdisent l’adhésion simultanée à plusieurs partis suisses.
Les doubles nationaux peuvent être membres du PS Suisse et d’un parti frère étranger, par exemple du SPD allemand ou du Partito Democratico italien. L’adhésion au PS Suisse est gratuite pour les membres de partis frères, pour autant qu’ils puissent prouver qu’ils versent une cotisation à un parti socialiste dans leur pays d’origine.

Oui, même à l’étranger, tu peux t’impliquer dans la politique en tant que membre du PS Suisse. Si tu es domicilié à l’étranger, tu deviens automatiquement membre du PS International.

Ce que t’offre le PS

Ce que tu peux attendre du PS.

Tu es proche de la politique : nous t’envoyons nos invitations, nos newsletters ainsi que notre magazine “Socialistes”. Tu peux réseauter avec des personnes partageant les mêmes idées que toi.

Tu peux apprendre des autres et apporter tes propres connaissances et compétences à différents niveaux au sein du parti.
Ensemble, créons un avenir meilleur !

Pas de démocratie sans formation. Nous te proposons des webinaires et des séminaires et nous t’offrons la possibilité d’acquérir des connaissances générales et d’échanger sur des thèmes politiques actuels.