La campagne contre l’initiative de mise en œuvre est exceptionnelle à tout point de vue : l’Etat de droit et la séparation des pouvoirs sont ici remis en cause. De plus, l’initiative de l’UDC a créé une réaction et une puissance de feu à son encontre, aussi large que rare. Pour Christian Levrat, président du PS Suisse, « toute personne qui défend l’Etat de droit et qui ne veut pas voir deux millions de personnes sans passeport suisse, parmi lesquels 400’000 secondas et secondos, se retrouver priver de leurs droits, doit impérativement se rendre aux urnes. Au vu de la mobilisation forte dans le camp du oui, chaque voix contre cette initiative est nécessaire ».
Gothard : les avis au Tessin basculent
Le NON au second tube routier au Gothard revient dans la ligne de mire. Les opposant-e-s à ce gaspillage se réveillent également au Tessin. Ainsi, les soutiens au second tube s’effondrent totalement selon le sondage GfS, passant de 76% à 51%. Ainsi, les italophones se déclarent désormais plus sceptiques que les alémaniques. La conseillère nationale tessinoise, Marina Carobbio n’est pas étonnée : « la population tessinoise sait précisément ce qui signifie le fait de vivre dans un enfer de transit et quelles seraient les conséquences dévastatrices pour l’environnement et leur qualité de vie si les nombre de poids-lourds devait encore augmenter. » Ces trois milliards de francs seraient bien mieux investis dans l’amélioration du trafic des agglomérations que dans le Gothard.
Initiative du PDC sur le mariage : bonus au mariage et non pénalisation du mariage
Le PDC souhaite améliorer la charge de fiscale de 80’000 couples bien lotis financièrement, soit 2% de la population. Comme l’a bien démontré la NZZ, la soi-disant pénalisation du mariage est en réalité un bonus au mariage pour une majorité de couples. En effet, aujourd’hui 370’000 couples bénéficient d’un bonus fiscal en ayant choisi de se dire « oui pour la vie ». Pour Géraldine Savary, vice-présidente du PS Suisse, « l’initiative du PDC n’est pas seulement superflue, elle est également très onéreuse et coûterait jusqu’à 2,3 milliards de francs chaque année ».
Stop à la spéculation : ne pas simplement tolérer la faim dans le monde
Pour Roger Nordmann, président du Groupe socialiste, « l’initiative sur la spéculation alimentaire est un signal fort de la Suisse face à la pauvreté et à la faim dans les pays du Sud ». Les conséquences d’une interdiction de la spéculation seraient marginales pour notre pays. Ainsi, l’argument sur les pertes potentielles de places de travail tombe du ciel, comme le démontre l’exemple de la Banque cantonale zurichoise (ZKB) : en matière de spéculation sur les matières agricoles, l’équivalent d’une place de travail à plein temps est aujourd’hui suffisant.