Il y a beaucoup d’inconnues et de risques pour toutes les citoyennes et tous les citoyens avec cette initiative, mais elle est surtout très dangereuse pour les migrant-e-s, a déclaré Mustafa Atici, président du PS Migrant-e-s Suisse. L’initiative anti-droits humains place le droit national en dessus du droit international et constitue donc une attaque frontale contre les obligations internationales de la Suisse en matière de droits humains.
Les droits fondamentaux n’offrant pas la possibilité d’intenter une action en justice ne sont pas des droits», a déclaré Arber Bullakaj, vice-président du PS Saint-Gall. «Il est vrai que les droits fondamentaux sont inscrits dans notre Constitution fédérale. Mais comme la Suisse n’a pas de juridiction constitutionnelle, elles ne sont guère directement exécutoires», a-t-il encore souligné. La possibilité de faire appel devant le Tribunal de Strasbourg est d’autant plus importante.
Suthakaran Ganapathipillai de Soleure a évoqué les victimes de l’amiante, qui n’ont pu obtenir le droit à un procès équitable qu’à Strasbourg. Yvonne Apiyo Brändle-Amolo de Zurich a, quant à elle, évoqué le cas Kalifa Dembele, qui avait été brutalement battu par la police à Genève. Ici aussi, seule Strasbourg a constaté une violation de l’interdiction de mauvais traitements et a condamné la violence policière disproportionnée.
Lorsque nos droits fondamentaux sont remis en question, chaque voix compte», souligne Ana Maria Pica de Zurich. «Ne pas voter n’aide personne. Nous voulons nous mobiliser afin que le 25 novembre l’initiative d’autodétermination soit rejetée».