Les machinations financières dans le secteur offshore n’ont généralement qu’un seul objectif : dissimuler la véritable structure de propriété. Dans la plupart des cas, il s’agit de dissimuler des ressources financières, par exemple, aux autorités fiscales ou de poursuite judiciaire. De telles machinations profitent à un petit nombre, mais nuisent à la population. Les victimes de l’évasion fiscale et du blanchiment d’argent sont en particulier:
1) Les contribuables honnêtes.
2) Les entreprises qui sont évincées des marchés publics en raison de la corruption.
3) Les résident-es des pays pauvres où l’État ne peut pas financer les services publics les plus élémentaires.
4) Les victimes de la criminalité organisée.
Le PS ne peut tolérer que la Suisse reste au centre des mécanismes financiers offshore mondiaux. Ce constat n’est pas une coïncidence, mais le résultat du travail de la majorité de droite au Parlement. Ce printemps encore, le PLR, le Centre et l’UDC ont empêché que les conseillères et conseillers en placement (en particulier les fiduciaires et les avocat-es d’affaires ayant une activité de conseil) soient soumis à la loi sur le blanchiment d’argent. Cette décision capitale signifie que la Suisse continue de ne pas se conformer aux normes du GAFI – des normes dont le conseiller fédéral Ueli Maurer avait déjà souligné au printemps qu’elles étaient nécessaires et devraient être respectées rapidement.
Outre l’initiative parlementaire susmentionnée, le PS déposera plusieurs initiatives contre le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale via des structures offshore lors de la prochaine session d’hiver. Les trois initiatives centrales sont les suivantes :
- Ajout au droit pénal de la confiscation des avoirs obtenus illégalement afin de pouvoir mieux enregistrer les avoirs obtenus par le biais du blanchiment d’argent (art. 70 et 72 CP, voir Iv. Pa. Carlo Sommaruga 11.422 Confiscation pénale des avoirs des potentats)
- Abaissement du seuil des obligations de diligence et de documentation dans le commerce de l’or Négociants en métaux précieux (selon la minorité Hurni sur l’art. 8a al. 4bis LBA lors de la session de printemps 2021 au Conseil national, voir ici, p. 13f).
- Registre central public des bénéficiaires effectifs, voir Mo Susanne Leutenegger Oberholzer 17.4251 Paradise Papers. Etablir un registre des ayants droit économiques des personnes morales et des trusts pour améliorer la transparence.