Le PS rejette la décision de la CDAS et de la CSIAS visant à réduire les prestations d’aide sociale pour les jeunes adultes et les familles. Ce démantèlement social est arbitraire et mesquin. Arbitraire, car la CSIAS contredit sa propre étude, qui démontrait toute l’opportunité d’une augmentation des besoins élémentaires. Mesquin car, une fois plus, les membres les plus faibles de notre société paient les pots cassés par les politiques et l’économie.
L’Initiative des villes pour la politique sociale parvient récemment à la conclusion suivante : les bénéficiaires de l’aide sociale sont « trop malades pour le marché du travail, mais en trop bonne santé pour l’assurance-invalidité ». Différemment exprimé, l’économie ne parvient pas à les réintégrer.
La décision de la CSIAS et de la CDAS du jour démontre que la campagne de haine menée tambours battants par l’UDC et le PLR porte des fruits décidément bien amers. Leur devise est simple : faire du spectaculaire, la réalité des faits n’est que secondaire. Le taux d’abus de l’aide sociale reste à un pourcentage très faible ; les dommages étant estimés à 100 millions de francs par an. En comparaison, la soustraction fiscale entraîne des dommages annuels de 10 milliards de francs, soit 100 fois plus !
Le PS a présenté en mai 2015 son concept pour une aide sociale moderne et équitable. Il exige une harmonisation des besoins sociaux élémentaires, au travers de standards minimaux nationaux. Une loi-cadre doit ensuite régler le financement et l’organisation de l’aide sociale. Enfin, les charges doivent être réparties de manière équitable, par un mécanisme de péréquation, entre communes et cantons.