Le rapport d’enquête démontre sans équivoque, au travers de ses centaines de pages, les faiblesses de conduite à la tête du Département fédéral des finances (DFF). Ainsi, il est incompréhensible que, en 2007 sous la direction de l’ancien conseiller fédéral Merz, lors de la décision d’adjudication et le nouveau lancement du projet, aucun contrôle actif n’ait été mis sur pied. Le manque de collaboration de l’Administration fédérale des contributions (AFC) avec l’office fédéral de l’informatique et de la télécommunication (OFIT) et l’Office fédéral des constructions et de la logistique (OFCL). La responsabilité opérationnelle pour l’échec du projet appartient clairement à l’ancien directeur de l’AFC. Quant à la responsabilité politique, elle incombe à l’ancien conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz, alors en charge du DFF.
Pour le PS, cela démontre non seulement que le coût de cette débâcle se chiffre à hauteur de 115 millions, mais pointe également du doigt la politique d’austérité menée par la droite. La diminution du personnel entraîne une perte importante de savoir-faire et crée une dépendance de l’Etat aux entreprises externes. Ce manque de ressources, couplé à une conduite négligée, peut conduire à ce type de scandale. Le PS s’engage pour une administration forte, à même de remplir les tâches qui lui incombent, grâce à des ressources suffisantes.