Depuis des années, chaque avancée en matière salariale a été affaiblie par des hausses de loyers. Ceux-ci augmentent de manière massive, année après année, malgré des taux d’intérêts et une inflation des plus bas. Ainsi, chaque année, des milliards de francs affluent vers les agences immobilières, en provenance directe des salaires des locataires. Cette situation illégale touche directement tous les groupes de la population. Il est urgent et nécessaire de casser cette spirale. C’est pourquoi l’association des locataires, en collaboration avec le PS, exige plus de logements d’utilité publique. Ceux-ci représentent une troisième voie possible, entre les agences immobilières et les loyers, qui tiennent aujourd’hui l’offre en matière de coûts des loyers.
Avec cette exigence d’augmentation de la part de logements d’utilité publique, le PS poursuit une tradition séculaire de la Suisse, un véritable modèle de réussite. Pour Carlo Sommaruga, conseiller national (GE), « les logements d’utilité publique permettent à l’Etat de mener une véritable politique active dans le marché immobilier, afin de lutter efficacement contre la spéculation et les hausses de loyer ».
Le Conseil fédéral a reconnu depuis longtemps la nécessité de prendre des mesures au niveau suisse, mais ne s’est pas réellement engagé jusqu’à présent. De timides réformes, comme l’obligation d’indiquer le loyer initial dans la formule officielle, permettant de lutter contre les hausses abusives de loyers, ont même été balayées par le Parlement. Le peuple a désormais l’occasion de choisir une alternative à l’augmentation annuelle des loyers, et d’ancrer la construction de logements abordables comme objectif constitutionnel.