Le débat sur la politique médiatique se poursuit, avant toute chose, en regard de la nouvelle loi sur les médias électroniques. En ce sens, le Groupe socialiste a, lors de sa séance du jour, à nouveau étudié la question de déterminer quelle diversité médiatique était souhaitable en Suisse et comment celle-ci pouvait être financée. Il ainsi confirmé ses revendications. Pour Jacques-André Maire, conseiller national (NE), « la politique doit désormais être active, afin de garantir la diversité médiatique du pays ».
« Le non massif à « No Billag » est un refus du démantèlement du service public et de la diminution de la diversité médiatique en Suisse. Ainsi, la population a également réagi à la crise médiatique ambiante. Nous avons entendu ce signal de la part des citoyennes et citoyens et nous demandons des mesures pour renforcer cette diversité ! », explique en substance le conseiller national Jacques-André Maire (NE). Les auditions des invité-e-s Roger Schawinski, Chantal Tauxe et Philip Kübler renforcent le PS dans sa volonté de continuer à lutter contre l’appauvrissement de l’offre médiatique. Dans le cadre de la discussion de la nouvelle loi sur les médias électroniques, le PS s’engagera résolument en faveur d’un service médiatique de qualité sur l’ensemble du territoire du pays.
Dans une motion déposée par le Groupe et déjà adoptée, le PS demande la modification des bases légales permettant le financement de l’ATS par la Confédération, tout en garantissant son indépendance. En parallèle, la possibilité de créer une agence d’information nationale à but non lucratif et avec une participation de la Confédération doit également être évaluée. De plus, l’Assemblée des délégué-e-s du PS Suisse du 24 février dernier a adopté une résolution qui demande un financement du journalisme direct, interdisciplinaire et indépendant de l’État, sous forme de fondation. Pour garantir de bonnes conditions de travail dans le secteur des médias, les rapports de propriété des entreprises médiatiques doivent être réglés de manière transparente et une convention collective de travail (CCT) contraignante doit être introduite.