Depuis des années, les politicien-ne-s bourgeois, directrices et directeurs cantonaux des finances et les partis, crient au loup sur les finances publiques, les prédisant au bord du gouffre. Les erreurs de prévisions dans les budgets de la Confédération prennent désormais une tournure grotesque : si l’on se base sur les prévisions budgétaires, la Confédération aurait enregistré, depuis 2006, un déficit de 1,9 millard. En réalité, la Confédération a encaissé des excédents à hauteur de 22,9 milliards ! Ces milliards sont du coup affectés à des amortissements de la dette, au lieu d’être investis pour l’avenir de notre pays.
Le PS en a soupé de ces économies basées sur des erreurs prévisionnelles. Les coupes dans le domaine social, dans la formation ou dans les services publics ne touchent pas que les personnes directement concernées. Pour Jacques-André Maire, « en menant, cette politique d’austérité, la Confédération affaiblit également le soutien aux cycles conjoncturels ».
Au vu de la crise du franc, qui touche de plein fouet l’industrie (notamment d’exportation) ou le tourisme avec une augmentation du chômage, la Confédération doit interrompre cette spirale négative. Le PS a donc déposé une motion dans chacune des Chambres, demandant le report du « programme de stabilisation » d’au minimum un an, en fonction de l’amélioration du marché intérieur.