Naturellement, au vu de l’actuelle violence en Syrie, tous les efforts fournis par les pays européens sont insuffisants pour éteindre les souffrances inconcevables de la population. Etant donné les 3,8 millions de réfugié-e-s et les millions d’autres personnes nécessitant une aide d’urgence, l’Europe est aujourd’hui dépassée. La Suisse, grâce à sa présidente notamment, donne ainsi un signal extrêmement fort : en annonçant l’accueil de 3000 réfugié-e-s de guerre, principalement des familles avec enfants, la Suisse s’engage ainsi plus fortement que la majorité des autres pays européens.
Chaque enfant, chaque famille qui peut ainsi être sauvé est une victoire. Mais il ne s’agit là que d’un premier pas, la Suisse n’est pas pour autant libérée de toute responsabilité. L’aide pour les personnes en Syrie doit également être intensifiée, même si la décision du jour démontre de manière réjouissante que la tradition humanitaire de la Suisse est toujours vivante. Le cynisme, le mépris du genre humain et les pyromanes de la politique d’asile ne trouvent aujourd’hui plus de majorité politique.