Le PS est heureux de constater que la coalition pour la sortie du nucléaire a su maintenir les points essentiels lors des débats menés concernant la transition énergétique. Les forces constructives du parlement ont posé les jalons de l’avenir énergétique de la Suisse. Malgré leur tactique de blocage, l’UDC et son partenaire junior libéral-radical ont perdu la bataille.
Le PS avait défini trois pierres angulaires avant le début des débats sur l’énergie : les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la sortie du nucléaire. Le Conseil national a fait un pas en avant en faveur des énergies renouvelables, surtout en acceptant l’augmentation de la rétribution à prix coûtant du courant injecté (RPC) à 2,3 centimes par kWh. Le renforcement de l’énergie hydraulique va également dans la bonne direction. Concernant les objectifs d’efficacité, le Conseil national a fait preuve de courage en corrigeant la réticence de la commission et les objectifs ancrés dans la loi sur l’énergie. Encore une fois, le PS en tire une conclusion positive.
Le seul point négatif – mais le plus important – réside dans la fixation inachevée de la sortie du nucléaire. En interdisant la construction de nouvelles centrales nucléaires, mais en ne déterminant pas un calendrier précis de la fermeture des centrales existantes, le parlement n’a pu que se résoudre à mettre en place une sortie du nucléaire allégée. La proposition du conseiller national (PS) Max Chopard-Acklin qui vise à limiter le fonctionnement des vieilles centrales nucléaires à 50 ans, aurait pourtant été un bon compromis. Pour compléter la transition énergétique, le PS soutiendra l’initiative pour la sortie du nucléaire lancée par les Verts.