Dans le jeu des puissants, le peuple kurde a toujours été utilisé et trahi. Dans ce contexte, il est indispensable que la communauté internationale soutienne les Kurdes par tous les moyens diplomatiques, politiques et économiques. La mise sous pression de la Turquie est indispensable. Il faut empêcher que les Kurdes redeviennent victimes de violence et d’arbitraire. La Suisse doit elle aussi élever la voix contre tous ceux qui ordonnent à des les chars d’assaut d’entrer en Syrie dès lors que cela provoquera encore plus de souffrances.
L’escalade de la violence accable les grandes puissances responsables par leurs jeux stratégiques et tactiques du chaos sanglant en Syrie. C’est pourquoi il est d’autant plus important que la Suisse joue un rôle actif et s’engage en faveur du droit international. Le 20 mars 2018, à la demande du PS, le Conseil national a adopté la déclaration suivante intitulée « Stop aux crimes de guerre en Syrie », qui n’a rien perdu de son urgence :
« Le Conseil national,
rappelant la résolution 2401 (2018) du Conseil de sécurité de l’ONU du 24 février 2018, qui demande à toutes les parties au conflit de cesser les hostilités immédiatement et pour une durée d’au moins 30 jours consécutifs;
se fondant sur l’art. 32 de son règlement (RCN; RS 171.13);
- condamne avec la plus grande fermeté les nombreuses cruautés et violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises dans le conflit syrien;
- rappelle aux parties au conflit que, en vertu du droit international, elles portent la responsabilité des crimes abjects commis en Syrie et que ceux qui, Etats ou individus, se rendent coupables de tels crimes devront en répondre;
- c. appelle toutes les parties concernées à cesser immédiatement leur intervention militaire, contraire au droit international, et à retirer leurs troupes de la Syrie;
- invite le Conseil fédéral à faire tout ce qui est dans le pouvoir de la Suisse pour que l’ONU appelle à nouveau à un cessez-le-feu immédiat en Syrie et engage un processus de paix incluant toutes les parties au conflit, y compris les Kurdes. »
Le Conseil fédéral doit tenir compte de cette déclaration, faire entendre sa voix contre l’invasion et utiliser toutes les possibilités de politique de paix – y compris les sanctions – pour revenir à l’ordre juridique international et cesser toute coopération avec les responsables.
Un autre massacre en Syrie doit être évité à tout prix.