Trop longtemps, le Conseil fédéral a différé les négociations avec l’Union européenne. Cet ajournement a compliqué encore davantage la situation. Que le Conseil fédéral ait en outre négligé d’expliquer à la population l’utilité d’un nouvel accord-cadre, a rendu plus difficiles encore les négociations avec l’UE. Le président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales et conseiller national (VD) Roger Nordmann, ajoute : « Il nous faut nous dépêcher, car l’occasion est en train de nous filer sous le nez, avec le Brexit et les élections européennes de 2019 qui se rapprochent rapidement. C’est pourquoi le Conseil fédéral ferait bien de se montrer unanime sur les questions du contenu de l’accord, comme de la stratégie à adopter lors des négociations, afin de mener à bien les discussions en cours avec l’UE ».
Qu’il soit nécessaire d’adopter un deuxième mandat de négociations est d’une importance secondaire pour le PS. Tout comme la configuration détaillée de la procédure de règlement des différends. L’essentiel se trouve dans le contenu et le champ d’application de cet accord : interdiction de toucher à la protection ou aux salaires, ainsi qu’aux améliorations prévues par l’UE dans le domaine de la lutte contre le dumping salarial ! Le président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales Roger Nordmann insiste fermement là-dessus : « Les mesures d’accompagnement, qui garantissent de bonnes conditions de travail en Suisse et nous protègent du dumping salarial, ne doivent se voir affaiblies en aucune façon ; le cas échéant, un tel accord aurait fort peu de chance de trouver grâce aux yeux de la population. »