Lors de la rencontre des ministres européens au Luxembourg, la Suisse doit proposer une extension du périmètre des missions de sauvetage. L’Union européenne n’opère aujourd’hui que dans un rayon de 30 kilomètres du bord des côtes. Beaucoup trop de bateaux ne parviendront jamais aussi près des côtes. L’extension des missions de sauvetage aux eaux internationales et aux régions des côtes nord de l’Afrique est urgente, avec pour mission de chercher activement des embarcations de réfugié-e-s en situation de détresse.
Certains milieux avancent la croyance farfelue que les actions d’aide et de sauvetage augmenteraient l’attrait des terres européennes pour les réfugié-e-s et les passeur-euse-s. Cette approche est aussi cynique que fausse. Primo, le nombre de réfugié-e-s et de victimes a continué d’augmenter après l’interruption de l’opération Mare Nostrum. Secundo, la situation de nombre de pays nord-africains et du Proche-Orient est telle, que leurs habitant-e-s n’ont d’autres perspectives que de chercher refuge ailleurs.
La migration est une réalité également en Europe. C’est pourquoi le PS soutient la conseillère fédérale socialiste, Simonetta Sommaruga, dans sa démarche, afin que tous les pays membres de l’accord Dublin apportent leur contribution dans l’accueil des réfugié-e-s. De plus, la Suisse doit également renforcer son aide sur place. Une aide complémentaire pour les réfugié-e-s est urgente dans les pays voisins de la Syrie, ainsi que dans les Etats voisins de l’Erythrée et du Darfour.