« Féminité » vous avez dit ?

Article rédigé par Aurélie Friedli pour le Journal Causes communes https://www.ps-geneve.ch/causes-communes

En cette année 2019 de grève féministe, on peut se demander comment s’incarne et se réinvente aujourd’hui le fait d’être femme et/ou la « féminité ». Mais qu’est-ce que la « féminité » ? Et surtout est-ce que cette question vaut encore la peine d’être posée ?

La « féminité » qui signifie l’ensemble des caractères anatomiques et physiologiques propres à la femme devient bien souvent l’ensemble des traits psychologiques ou physiologiques considérés comme féminins, soit ceux qui sont reconnus traditionnellement à la femme.

Si en apparence l’égalité progresse, les femmes* font paradoxalement face à de très fortes injonctions de « féminité », précisément. Les attentes de la société quant à nos corps et surtout à la manière de s’en occuper sont présentes au quotidien. Il est attendu que le corps des femmes* ne soit pas laissé au naturel mais au contraire qu’il soit rendu plus « beau ». Les injonctions sont nombreuses : soit mince, soigne tes cheveux, soit épilée, porte des talons, soit maquillée.

« Rappelons d’abord que les jupes, talons hauts, collants fragiles, bijoux encombrants, lingerie fine, sacs à main et autres accessoires censés être consubstantiels à la féminité ne vont pas de soi. Certaines peuvent préférer une tenue plus pratique, qui leur permette de courir, de travailler en étant libres de leurs mouvements, de bricoler. » (Mona Chollet, Beauté fatale, 2012)

Les mentalités mettent du temps à évoluer. Certes. Mais à certains égards, les injonctions n’ont jamais été aussi fortes, puisque martelées par les médias et la publicité. Sur les réseaux sociaux celles qui osent dire haut et fort qu’elles ne s’épilent pas le sexe ou qui ont l’outrecuidance de montrer leur cellulite sont exposées à l’opprobre ou au harcèlement de leurs pairs.

Heureusement le body positivisme est également apparu. De plus en plus d’initiatives de sensibilisation et de normalisation d’« autres formes de féminité » voient le jour. Cette année Januhairy ou janvier poilu a permis à de nombreuses femmes* à travers le monde d’accepter leur pilosité, parce que oui, nous sommes à poils !

En y participant et en ayant, pour la première fois de ma vie, de longs poils sous les aisselles, je me suis rendue compte que je n’oserais sûrement pas en été. Parce que la pression sociale sur nos corps est trop grande. Parce que je ne supporterais pas les regards qui désapprouvent. Parce que j’ai intégré que le « canon féminin » n’a pas de poils. Mais qu’est-ce que c’est agréable de ne pas penser à ce genre de contraintes pendant quelques mois ! Et qu’est-ce que ce serait chouette, si la société foutait la paix aux femmes* avec leur corps !

Quelques mois plus tôt, je m’essayais à ne plus porter de soutien-gorge, alors même que mes seins pendent. Mais qui a décidé d’un canon de beauté des seins ? Qui a inventé ce vêtement étrange qui est censé soutenir notre poitrine en toutes occasions ? Je me suis alors sentie très libre (et ma poitrine aussi) !

Ces initiatives m’ont permis de me questionner sur ce qu’est la féminité. De me demander ce que la société attend des femmes et leur impose. D’explorer et de définir ce qu’est ma féminité.

J’en suis arrivée à la conclusion suivante : Ce que la société attend de nous ? Peu importe ! Personne ne peut nous dicter comment investir notre corps, comment le montrer ou non, comment le modifier, comment l’accepter. Chacune a le droit de se réapproprier les codes dits féminins et l’esthétique. Sortons des diktats culturels et de la mode si ceux-ci ne nous conviennent pas. Conformons-nous y s’ils nous conviennent ou si nous n’avons pas envie de sortir de la norme. Être femme* et/ou féminine appartient à chacune de nous, à nous de déterminer ce que ces termes signifient pour nous.

« On peut mettre du temps à apprivoiser la féminité ; on peut aussi ne jamais y venir, et ne pas s’en porter plus mal. » (Mona Chollet, Beauté fatale, 2012)

 

Beitrag teilen:

Facebook
Twitter
LinkedIn
Animation laden...Animation laden...Animation laden...

Newsfeed

Tu as des questions concernant l'adhésion ou le formulaire d'adhésion ? Nous sommes à ta disposition pour t'aider.

Questions fréquentes

Le plus simple est de remplir en ligne le formulaire d’adhésion ci-contre.

Tu décides toi-même de l’engagement qui te convient le mieux.

  • Si tu as peu de temps, il n’y a absolument rien de mal à ce que ton engagement se limite au paiement de ta cotisation. Ceci nous aide aussi à construire une Suisse et un monde meilleurs.
  • La section à laquelle tu es affilié-e te demandera parfois, si tu as le temps, d’être présent-e sur stand, de récolter des signatures ou de participer à une action téléphonique. C’est toujours un plaisir lorsque nos membres s’engagent et s’impliquent – mais c’est bien sûr entièrement volontaire.
  • La plupart des sections organisent régulièrement des assemblées générales pour discuter de thèmes et d’activités politiques actuels. La participation à ces réunions est bien sûr également totalement volontaire. Mais c’est toujours une occasion d’y rencontrer de nouvelles personnes.
  • Si un thème te touche particulièrement, tu peux t’engager dans une commission thématique du PS Suisse ou de ton parti cantonal, ou encore dans l’une des sous-organisations telles que les Femmes socialistes, le PS Migrant-es, le PS 60+ ou le PS queer.
  • Il y a aussi souvent la possibilité d’assumer une fonction interne au parti, par exemple au sein du comité de ta section.
  • Si tu le souhaites discuter d’une candidature à une fonction publique, par exemple à la commission scolaire de ta commune, tu peux prendre contact avec ta section.

Afin de réaliser ses actions et son travail politique, le PS compte surtout sur l’engagement de ses membres. Mais la défense de nos valeurs nécessite aussi des moyens financiers.
Les cotisations des membres sont fixées, différemment, par les partis cantonaux et les sections locales et dépendent de ton revenu imposable. Nous suivons nos propres exigences politiques : celle ou celui qui gagne peu, paie peu, et celle ou celui qui gagne beaucoup, participe davantage aux coûts du parti et de sa politique.
En règle générale, les cotisations annuelles sont de l’ordre de 80 CHF pour les personnes à faible revenu et progressent à quelques centaines de francs pour les personnes à haut revenu.
Ces cotisations sont perçues annuellement.

Bien sûr ! Il n’est absolument pas nécessaire de posséder le passeport suisse pour pouvoir adhérer au PS.
Toute personne vivant en Suisse doit pouvoir participer aux débats politiques.

Tu as différentes possibilités de t’engager. Si tu veux être actif-ve au niveau local, adresse-toi à la section de ta commune de domicile.
C’est aussi le lieu le plus adapté pour t’engager dans une fonction publique ou un service au sein de l’administration (Conseil communal, Commission scolaire, Commission sociale…)
Tu peux également faire valoir ton savoir et ton savoir-faire en exerçant une fonction interne au parti. Le PS recherche toujours des personnes désirant s’engager dans l’organisation du parti (communes, districts, canton, commissions thématiques).

Il suffit de manifester ton intérêt aux responsables de ta section. C’est la section qui désigne les candidat-es du PS pour des fonctions publiques.
Ta section locale est souvent aussi le point de départ du processus de nomination interne au parti pour les candidatures au gouvernement cantonal (par exemple au Grand Conseil).

Aucune, excepté ta cotisation. Le partage de nos valeurs et de nos convictions est tout de même une condition préalable. Cela ne signifie pas pour autant de partager l’intégralité des positions du PS.

Les membres de la Jeunesse socialiste ont la possibilité d’adhérer gratuitement au PS jusqu’à l’âge de 26 ans. Une demande correspondante peut être envoyée par courriel à [email protected].

Les statuts du PS Suisse interdisent l’adhésion simultanée à plusieurs partis suisses.
Les doubles nationaux peuvent être membres du PS Suisse et d’un parti frère étranger, par exemple du SPD allemand ou du Partito Democratico italien. L’adhésion au PS Suisse est gratuite pour les membres de partis frères, pour autant qu’ils puissent prouver qu’ils versent une cotisation à un parti socialiste dans leur pays d’origine.

Oui, même à l’étranger, tu peux t’impliquer dans la politique en tant que membre du PS Suisse. Si tu es domicilié à l’étranger, tu deviens automatiquement membre du PS International.

Ce que t’offre le PS

Ce que tu peux attendre du PS.

Tu es proche de la politique : nous t’envoyons nos invitations, nos newsletters ainsi que notre magazine “Socialistes”. Tu peux réseauter avec des personnes partageant les mêmes idées que toi.

Tu peux apprendre des autres et apporter tes propres connaissances et compétences à différents niveaux au sein du parti.
Ensemble, créons un avenir meilleur !

Pas de démocratie sans formation. Nous te proposons des webinaires et des séminaires et nous t’offrons la possibilité d’acquérir des connaissances générales et d’échanger sur des thèmes politiques actuels.