La hausse des primes annoncée aujourd’hui va grever le pouvoir d’achat de la population suisse, qui peine déjà à faire face aux coûts de l’énergie ou du renchérissement. Des solutions rapides doivent être trouvées pour protéger la population contre les charges massives que les primes par tête, antisociales, font peser sur les ménages. En ce sens, la décision d’hier du Conseil des États de jouer la montre en matière de réductions de primes est regrettable, et sera lourde de conséquences pour la population.
Alors que la population subit de plein fouet l’augmentation des coûts de l’énergie et du renchérissement, la hausse des primes de 6,6 % en moyenne suisse annoncée aujourd’hui promet de peser encore plus lourd sur le pouvoir d’achat de la population. Concrètement, celle-ci ira jusqu’à 9,5 % pour le canton de Neuchâtel. Cela représente par exemple une hausse de 33,70 CHF par mois pour chaque personne assurée. « Alors que depuis des années, les coûts de la santé explosent et que l’industrie pharmaceutique réalise des profits toujours plus indécents, il devient plus que jamais urgent d’agir dans le contexte actuel d’inflation », déclare Marina Carobbio Guscetti, conseillère aux États socialiste (TI).
« Il est regrettable que le Conseil des États ait décidé hier, lors de sa session spéciale, de renvoyer en commission notre proposition d’augmentation des montants alloués aux réductions individuelles de primes, d’autant plus qu’il a déjà mis notre initiative d’allègement des primes en veilleuse », commente le conseiller national socialiste Pierre-Yves Maillard (VD). « La population souffre depuis longtemps des charges élevées liées aux primes d’assurance-maladie et elle a besoin d’urgence de solutions concrètes pour maintenir son pouvoir d’achat. »
Le PS lutte de longue date pour que des mesures efficaces soient prises afin de réduire les coûts de la santé, par exemple via un système de prix de référence pour les génériques. Seul le Groupe socialiste a soutenu en bloc cette mesure lors des débats au Parlement, bien que les prix des génériques soient deux fois plus élevés en Suisse qu’à l’étranger. Avec son initiative d’allègement des primes, aucun ménage suisse ne devrait payer plus de 10 % de son revenu disponible pour les primes d’assurance-maladie.