Avec son initiative inadéquate, l’UDC a conduit le pays dans un cul-de-sac, en se basant sur des arguments mensongers. Ainsi, lors de la campagne, l’UDC a prétendu que son initiative était compatible avec les accords bilatéraux, convainquant ainsi de toute justesse une majorité de la population. Les choses sont aujourd’hui claires : l’IIM était une attaque déguisée contre les accords bilatéraux avec l’Europe et contre le bien-être de la population en Suisse.
La clause de sauvegarde unilatérale, proposée aujourd’hui par le Conseil fédéral, ne permet pas de sortir de l’impasse. « La Suisse ne pourra résoudre ce dilemme qu’en collaborant avec l’UE », rappelle encore Roger Nordmann. En parallèle aux discussions qui doivent se tenir avec l’Union européenne, des réformes de politique intérieure doivent débuter. La Suisse doit protéger les salaires des travailleuses et travailleurs. Elle doit également améliorer l’utilisation des forces de travail internes : les 50+ ont besoin d’une chance de travailler, les pères et les mères ont besoin de temps partiels et les jeunes ont besoin de bonnes offres de formation.
Dans l’idée d’une solution coordonnée à trouver avec l’Europe, la ratification de l’accord d’extension avec la Croatie va dans le bon sens. Mais l’association de la Suisse au programme de recherche Horizon 2020 n’est garantie qu’à court terme. Mais aussi longtemps que l’application de l’IIM met en danger les accords bilatéraux, l’avenir du programme Horizon 2020 reste incertain. La Suisse doit donc clarifier sa situation vis-à-vis de l’UE, afin de retrouver une base saine et stable.