Marianne de Mestral, présidente d’honneur du PS60+
C'était la dixième Conférence des membres, un petit anniversaire, comme l'a dit d'emblée Christine Goll, présidente du PS60+. Mais pour moi, c'était la première à laquelle j'ai assisté détendue, mais curieuse, assise en bas dans la salle de l'Hôtel National, libre de toute tâche ou obligation.
En guise d'introduction, Elisabeth Baume-Schneider, conseillère aux États du JU et vice-présidente du PS Suisse, a donné un élan combatif à la Conférence en évoquant les embûches du fonctionnement du Parlement : elle a déploré le durcissement politique, l'arrogance et la suffisance. Beaucoup de choses ont changé et se sont durcies depuis la dernière législature.
Christine Goll a enchaîné avec un discours tout aussi combatif, montrant les liens de plus en plus étroits entre le capital et la politique. L'orateur de l'USS, David Gallusser, a présenté de manière méthodique et habile des faits démontrant la garantie de la pérennité de l'AVS. Ronja Jansen, présidente de la Jeunesse socialiste suisse, a conclu son discours politiquement tout aussi combatif en appelant à ne pas dresser une génération contre l'autre. Les chansons de la chorale « Linksdrall » ont exprimé avec talent une autre forme de lutte politique ; ce fut un régal musical.
La Conférence des membres a été une journée d'appel aux membres du PS60+ à rester actifs et portés par un esprit combatif. Pour être honnête, j'aurais souhaité un peu plus de participation directe des personnes présentes dans la salle et d’échange entre elles. Le repas de midi, servi efficacement sur place, a certes évité le chaos habituel des différents buffets, mais a limité les possibilités de rencontre.
La disponibilité de Mario Carera pour assumer la vice-présidence du PS60+, en sa qualité confirmée de Suisse romand, nous réjouit. Il a été élu à l'unanimité.
Comment se déroulera cette Conférence des membres ? Est-ce que tout sera différent et meilleur que lors des années précédentes ? C'est avec de telles pensées que je me suis rendue à Berne. À la fin, j'ai constaté que certaines choses avaient certes changé, et que c’était bien ainsi, mais que beaucoup de choses avaient suivi leur cours habituel, et que cela aussi était bien ainsi.