Le 15 août, le Conseil fédéral s’est prononcé contre l’adhésion de la Suisse au « Traité sur l’interdiction des armes nucléaires ». Cette rupture brutale avec la politique étrangère, avérée jusqu’à présent, a été signée par le ministre des Affaires étrangères, Ignazio Cassis. Depuis son entrée en fonction, le conseiller fédéral en charge des affaires étrangères n’a jamais manqué une occasion de se rapprocher de la politique extérieure prônée par l’UDC. Les dommages collatéraux risquent de nuire considérablement et irrémédiablement à la crédibilité internationale de la Suisse. Heureusement, la CPE-N a exigé que le ministre des Affaires étrangères change de cap.
« L’adhésion de la Suisse à la Convention sur l’interdiction des armes nucléaires est conforme à ses objectifs de politique étrangère », déclare Carlo Sommaruga, conseiller national (GE). « La Suisse défend un ordre fondé sur des règles et des traités jouant un véritable rôle de contre-pouvoir aux gouvernements peu regardants sur les questions de respect des droits humains et préférant jouer la loi du plus fort, tel que Trump, Poutine, Erdogan. Le désarmement et la maîtrise des armements rendent le monde plus sûr. Nous attendons du ministre des Affaires étrangères qu’il aligne désormais sa politique étrangère sur la promotion de la paix et de la sécurité, comme ses prédécesseurs l’ont fait avec succès pendant des décennies ».