Les mauvaises nouvelles ne cessent de pleuvoir. Au premier trimestre 2015, le PIB a diminué de 0,2% et, sur le seul mois d’avril, les exportations ont chuté de 5,1%. De son côté, le chômage technique a connu un sursaut de 41%. Nombre d’économistes de renom prédisent la perte de 30’000 à 40’000 places de travail d’ici à cet automne, ce qui signifierait que la Suisse connaîtrait un taux de chômage plus élevé que la Bavière ou le Bade-Wurtemberg. Cela est la conséquence de l’incompréhensible décision de la BNS qui, sous la pression de l’UDC, a renoncé au taux plancher de 1,20 franc pour un euro, qui a pourtant fait ses preuves.
« Qui va prendre la responsabilité des énormes dommages causés ? », demande Roger Nordmann. Les bourgeois se cachent derrière « l’indépendance » de la Banque nationale pour justifier leur inaction ; et cela pas plus tôt que ce matin, au Conseil des Etats. Pourtant, quand la BNS manque à un tel point de crédibilité, le Conseil fédéral doit pouvoir intervenir. « Le conseiller fédéral Schneider-Ammann va encore convoquer une énième table ronde, comme à chaque fois qu’il ne sait pas quoi faire pour donner l’impression d’être actif. Nous, nous voulons des actes ; et maintenant ! La Suisse a besoin d’un taux de change plancher et d’une direction crédible à la tête de la BNS. Il est grand temps que le Conseil fédéral s’en rende compte ! ».
L’introduction d’un taux plancher est, pour le PS, la meilleure solution. Afin de freiner la spéculation sur le franc, le PS invite le Conseil fédéral à réfléchir à l’introduction d’une taxe sur la spéculation. Un tel outil, en imposant les transactions monétaires spéculatives, apporterait les ressources financières nécessaires au développement d’un fonds souverain helvétique. Ce dernier pourrait permettre de promouvoir la recherche et l’éducation, ainsi qu’un tournant énergétique, capable de relancer l’économie et de créer des emplois.