Le Conseil fédéral souhaite renforcer la qualité de notre système de santé et améliorer la sécurité pour les patient-e-s. Cette proposition ne peut qu’être saluée par le PS, dès lors qu’elle permet de corriger les erreurs et les complications des traitements médicaux. Celles-ci pèsent de manière importante sur les personnes concernées et provoquent des surcoûts inutiles chiffrés en millions.
Ainsi, la justification du Conseil fédéral laisse le Parti socialiste songeur. En effet, l’objectif dudit programme est de « réduire le nombre de traitements et d’interventions inefficaces ou inutiles, d’éviter les soins inadaptés ou la multiplication des traitements, qui coûtent cher, et d’augmenter la qualité des traitements dispensés. » Mais n’est-ce pas justement le rôle des caisses maladie, en vertu de la Loi sur l’assurance-maladie (LAMal) ? « En théorie oui, mais c’est devenu pratique courante de recruter des jeunes en bonne santé – au détriment des personnes âgées et malades – par le biais de la chasse aux bons risques. Ce procédé est utilisé au mépris de la qualité et de l’efficacité des soins. » précise Stéphane Rossini, conseiller national (VS).
Ce défaut de la LAMal doit impérativement être corrigé. Cependant, depuis des années, le lobby des caisses malade fait tout son possible pour éviter une meilleure compensation des risques. Dès lors, la seule solution réaliste reste le passage à une caisse maladie publique, sur laquelle les votant-e-s se prononceront cet automne. Une caisse publique aurait à la fois l’intérêt et les moyens d’œuvrer en faveur des patient-e-s et pour une meilleure qualité des soins.