La volonté de mise en place d’un système de santé public qui soit contrôlé de manière démocratique est déjà largement ancrée. Preuve en est le récent double non de la population zurichoise à la privatisation de leurs hôpitaux, le 21 mai dernier. Ce scepticisme à l’encontre de la privatisation est justifié : « la concurrence dans la santé enrichit certains investisseurs tout en faisant monter en flèche les primes d’assurance-maladie », critique la vice-présidente du PS Marina Carobbio.
La concurrence conduit à une offre excédentaire là où les rendements sont élevés, alors que là où les incitations financières font défaut, l’offre est insuffisante. Des comparaisons internationales le montrent, tout comme les expériences vécues en Suisse depuis l’introduction des forfaits par cas. « Nous avons besoin d’une stratégie de qualité efficace, d’un contrôle des coûts, de plus de participation du personnel et des patient-e-s ainsi que d’un service de base généralisé dans toute la Suisse. Le service public permettra de garantir ceci de manière plus efficace et moins coûteuse », précise encore Marina Carobbio.
C’est pourquoi le Groupe socialiste soutient la ligne prise par le papier de position « Une concurrence qui coûte cher – pour un système de santé publique solide » qui sera discuté lors de l’Assemblée des délégué-e-s du PS Suisse du 24 juin. De la même manière, il se positionne en faveur de l’étude d’une initiative populaire pour la limitation des primes à 10% des revenus d’un ménage.