Le PS Suisse critique vivement le paquet de démantèlement présenté aujourd’hui par le Conseil fédéral. La conseillère fédérale en charge Karin Keller-Sutter lance ainsi une attaque frontale contre la Suisse solidaire. Alors que les riches et les grandes entreprises sont toujours plus favorisés, les retraité-es, les victimes de violence et les habitant-es du Sud Global font les frais de sa politique. Dans le même temps, des milliards sont gaspillés pour l’armée.
Le Conseil fédéral a ouvert aujourd’hui la procédure de consultation sur le paquet de démantèlement de Karin Keller-Sutter. « Ce paquet est une attaque frontale contre la Suisse solidaire, un projet élaboré à la va-vite sur la base de constats erronés », critique la conseillère nationale socialiste Laurence Fehlmann Rielle (GE). « Le Conseil fédéral veut couper dans les contributions à l’AVS, dans les réductions de primes, dans le soutien aux victimes de violence ou encore dans la formation, alors qu’en parallèle, des milliards sont dilapidés aveuglément dans l’armée. »
« Alors que l’on privilégie sans cesse les grandes entreprises et les plus riches, l’AVS, des investissements dans l’infrastructure ferroviaire ou encore la coopération internationale font les frais de la politique financière de Karin Keller-Sutter », déclare le conseiller aux États et vice-président du PS Suisse Baptiste Hurni. Au lieu d’une politique de coupes claires dans de nombreux acquis sociaux, il faut agir sur les recettes. Dans son document sur l’avenir, le Groupe socialiste aux Chambres fédérales évoque plusieurs pistes permettant de réaliser des investissements. « La Suisse pourrait trouver les recettes nécessaires en renonçant par exemple complètement aux déductions fiscales inefficaces et injustes, en instaurant des contributions de solidarité pragmatiques du côté du capital ou encore en éliminant la soustraction fiscale légale. »