Les délégué-e-s réunis aujourd’hui à la Chaux-de-Fonds ont défini certaines options sur les principes de la politique européenne de la Suisse : ainsi, à court terme, l’introduction d’une clause de sauvegarde unilatérale a été clairement rejetée. A moyen terme, le PS est ouvert à un accord-cadre institutionnel. Enfin, à long terme, l’objectif stratégique d’adhésion est maintenu. La proposition du Comité directeur relative à un nouvel EEE 2.0, à considérer comme une étape intermédiaire entre un accord-cadre et l’objectif d’adhésion, nécessite plus de discussions pour une majorité de délégué-e-s. Cette discussion a donc été repoussée au Congrès de décembre 2016, qui permettra également d’obtenir la position d’une base plus large du PS.
« Résister ! » C’est sous ce titre que Christian Levrat a appelé les délégué-e-s du PS Suisse à prendre le contre-courant de la politique menée par la majorité de droite. Démantèlements sociaux, austérité, cadeaux fiscaux, politique clientéliste en faveur de l’armée et de l’agriculture, autant de points figurant au programme de la majorité de droite, tant au parlement qu’au Conseil fédéral. Au vu du scandale des « panama papers », le président du PS Suisse a également exhorté Ueli Maurer à « faire son travail pour lutter réellement contre l’évasion fiscale, faute de quoi, nous le ferons à sa place ».
La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a fait part de son incompréhension sur cette question : « il n’est tout de même pas normal de trouver toutes les raisons du monde pour justifier l’exil fiscal, et dans le même temps, de se montrer totalement inflexible à l’égard d’êtres humains poussés à l’exil. » Elle a lancé un appel en faveur d’un OUI à la loi sur l’asile le 5 juin prochain, un projet, « qui apporte aussi quelque chose aux requérants d’asile et qui, dans le même temps, renforce la crédibilité de la politique d’asile au sein de la population ».
Les délégué-e-s socialistes ont ainsi largement entendu cet appel, en recommandant le OUI à la loi sur l’asile, par 172 voix contre 4. Une demande proposant d’appeler à voter blanc a été très nettement repoussée. Les délégué-e-s ont encore voté de manière unanime contre l’initiative « vache à lait » (163:0), tout comme l’initiative « service public » (134:0, 3 abstentions). Le PS Suisse laisse la liberté de vote sur la procréation médicalement assistée, considérant ce sujet comme plus personnel que politique. Quant au revenu de base inconditionnel, celui-ci a été rejeté par 117 voix contre 68, après d’intenses débats.
Finalement, l’Assemblée des délégué-e-s a décidé de soutenir le référendum contre la LSCPT, de toute justesse, par 76 voix contre 75.