« Les restrictions sur l’acquisition d’armes et l’amélioration des contrôles protègent des vies humaines », déclare Brigitte Crottaz, conseillère nationale (VD). Depuis quelques années, le nombre de décès par armes à feu augmente à nouveau, parallèlement à la récente augmentation des acquisitions d’armes. « Cela augmente les risques de violence domestique. La plupart des meurtres se déroulent dans un cadre familial et concernent presque toujours des femmes. En outre, le suicide par arme à feu reste trop répandu chez les hommes. »
Il existe donc un besoin d’action urgent. « La plupart des armes à feu détenues par des particuliers en Suisse ne sont pas utilisées pour le travail, le sport ou la chasse, mais sont généralement laissées inutilisées quelque part dans le placard à balais ou à la cave » explique encore la conseillère nationale vaudoise. La directive européenne sur les armes permettrait de limiter aux tireurs actifs l’acquisition d’un fusil d’assaut ou d’une autre arme semi-automatique, tant auprès d’un revendeur que d’un particulier.
Tous les États Schengen, y compris la Suisse, doivent se conformer à la directive européenne sur les armes. Un NON pourrait entraîner l’exclusion de la Suisse de l’espace Schengen, avec toutes les conséquences négatives que cela pourrait impliquer pour l’économie et le tourisme. « Sans Schengen, l’acquis important que représente la libre-circulation des personnes à l’échelle européenne serait perdu. Et la police serait pratiquement privée de sa vision d’ensemble actuelle dans le domaine des échanges transfrontaliers », prévient Pierre-Alain Fridez, conseiller national (JU).