Le PS a toujours rejeté « l’initiative sur le renvoi » et combattra à plus forte raison son « initiative de mise en œuvre ». Les deux initiatives sont en contradiction avec le droit international – en particulier la CEDH – ainsi qu’avec l’accord de libre-circulation avec l’Union européenne. Poussé par la peur et son manque total de responsabilité, le Conseil national a décidé de ne pas tenir compte de ces droits fondamentaux, pourtant internationalement reconnus.
Le Parti socialiste regrette vivement que le PLR et la majorité du PDC, deux partis qui ont pourtant toujours soutenu l’Etat de droit et qui siègent au sein du gouvernement depuis le XIXe siècle, aient approuvé une telle rupture avec la tradition juridique suisse. En désespoir de cause, le centre espère éviter un autre référendum en satisfaisant aux exigences inacceptables de « l’initiative de mise en œuvre ». Ces partis ne doivent rien espérer mais, au contraire, peuvent prévoir d’être encore entraînés par l’UDC à l’avenir. Il est désormais de la responsabilité du Conseil des Etats de se rappeler des valeurs fondamentales du droit suisse et de corriger la décision du Conseil national.