Sous le couvert d’une plus grande marge de manœuvre, la droite tente d’imposer un changement de système dans l’autorisation des dispositifs médicaux. Elle met ainsi en danger non seulement la sécurité des patient-es, mais aussi nos relations avec l’Union européenne. Le PS combattra clairement les propositions faites dans ce sens.
La majorité de droite de la Commission de politique extérieure du Conseil national (CPE-N) a approuvé aujourd’hui une motion du conseiller aux États PLR Damian Müller. Celle-ci demande un changement de système pour l’autorisation des dispositifs médicaux. La motion rendrait impossible une mise à jour de l’ARM (accord de reconnaissance mutuelle) avec l’UE. Non seulement cela rendrait de plus en plus difficile l’accès au marché intérieur de l’UE pour les dispositifs médicaux, mais cela poserait également un gros problème dans les négociations avec l’UE sur un accord d’association. « Le PLR met ainsi volontairement en danger les relations entre la Suisse et l’Europe. L’ARM est l’un des accords les plus importants que nous ayons avec elle et il est central pour l’économie suisse », déclare la conseillère nationale socialiste Brigitte Crottaz (VD).
Un changement de système pourrait mettre en danger la sécurité des patient-es
Du point de vue de la politique de la santé, un tel changement de système serait également très problématique. « La sécurité des patient-es pourrait être menacée en raison du manque de connaissances sur la manière dont la procédure d’autorisation s’est déroulée ou sur les points qui ont posé problème. Car aux États-Unis par exemple, les obstacles à l’autorisation des dispositifs médicaux sont plus bas », poursuit Brigitte Crottaz. La Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national débattra de cet objet ce jeudi.