La majorité de droite du Centre, du PLR et de l’UDC au sein de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des États (CSSS-E) approuve une perte massive du pouvoir d’achat de la population : elle fait marche arrière sur le contre-projet à l’initiative d’allègement des primes en faveur de la variante du Conseil fédéral, absolument insuffisante, et coule des motions visant à augmenter l’allègement des primes pour 2023. Le PS mettra tout en œuvre pour que le Conseil des États corrige ces décisions lors de la session d’hiver des Chambres fédérales.
« Les gens subissent une pression énorme », déclare la conseillère aux États socialiste Marina Carobbio Guscetti (TI). « Pourtant, la majorité de droite de la CSSS-E les abandonne. » La nécessité d’agir est pourtant là : les primes d’assurance-maladie, les coûts de l’énergie et le renchérissement pèsent sur le porte-monnaie de la population, tandis que les salaires et les rentes stagnent.
Le contre-projet à l’initiative d’allègement des primes, sous cette forme, est insuffisant. De plus, il ne serait pas appliqué avant 2024 au plus tôt. « Si les motions visant à augmenter l’allègement des primes échouent également, la population devra tout simplement payer des primes encore plus élevées l’année prochaine – sans soutien supplémentaire », poursuit Marina Carobbio Guscetti. « Cela entraînera une perte de pouvoir d’achat énorme. »
Cet été encore, Le Centre et le PS avaient déposé un paquet d’interventions au Conseil national et au Conseil des États afin de renforcer le pouvoir d’achat. Les motions traitées hier prévoient que la contribution fédérale pour les réductions individuelles de primes (RIP) soit augmentée de 30 % pour l’année prochaine.