La décision de non-entrée en matière de la majorité de droite à la CJ-N est d’autant plus étonnante que c’est un conseiller fédéral de droite, Johann Schneider-Ammann, qui a proposé cette formule obligatoire de protection. Le fait que même une si petite réforme n’ait aucune chance montre bien que la droite est encore loin d’être prête à travailler à des solutions allant dans le sens de l’intérêt général.
Le PS soutient plus que jamais l’introduction de la formule obligatoire de protection. Selon lui, il faut également d’autres réformes pour freiner l’augmentation des coûts de logement. Dans ce sens, le PS demande que les pouvoirs publics cèdent exclusivement leurs terrains pour la construction de logements sociaux. La Confédération et les cantons devraient également avoir un droit de préemption sur les terrains et les biens immobiliers détenus par les CFF, la Poste ou l’armée. La politique du logement reste toujours une politique foncière. Des initiatives populaires ayant obtenu du succès, comme la « Bodeninitiative » à Bâle-Ville, démontrent que les intérêts publics peuvent être placés au dessus du profit privé.