La majorité de droite, menée par l’UDC, fait preuve de clientélisme en matière de politique financière. Elle débloque facilement des moyens pour la liste d’envies de l’armée, les subventions agricoles ou encore les nouvelles routes. Par contre, dès qu’il s’agit du développement du réseau ferroviaire, de la coopération internationale ou du personnel, on se prévaut de caisses vides ! Et cela malgré l’accumulation de plus de 20 milliards d’excédant sur les 10 dernières années par la Confédération ainsi que le plan d’économies équivalent à 1 milliard de francs que le Conseil fédéral a mis en place de sa propre initiative.
« Suite aux décisions de la CDF-N, le budget 2018 risque d’être une pure liste d’envies de la droite! Celles et ceux qui sont touché-e-s par les coupes sont aussi celles et ceux qui ne peuvent pas se défendre : les requérant-e-s d’asile, les habitant-e-s des pays en voie de développement, les familles à bas revenu ou le personnel de la Confédération » constate le conseiller national socialiste Samuel Bendahan. Même les associations de familles et la protection des consommateurs ne sont pas épargnées par les coupes.
Bendahan souligne l’aspect cynique du démantèlement des services fiscaux : « Chaque poste est financièrement avantageux dans ce domaine. Le travail de ce service permet de lutter contre la fraude fiscale, et, par conséquent, d’augmenter les recettes. Mais les fraudeurs riches sont visiblement une espèce protégée pour la droite ! L’UDC et le PLR préfèrent plutôt couper aléatoirement dans les dépenses dont la population profite vraiment. »
Pour ces raisons, le PS ne peut pas soutenir un tel projet de budget 2018 et exige des modifications substantielles. La droite doit cesser d’instrumentaliser la politique financière pour ses propres intérêts clientélistes et enfin prendre l’intérêt général à cœur.