Dans une démocratie directe telle que la Suisse, le rôle de la presse en tant que « quatrième pouvoir » est particulièrement important. « La formation de l’opinion des citoyen-ne-s ne pourrait se faire convenablement sans des médias indépendants et critiques, qui rapportent, jour après jour, les décisions qui sont prises en son nom. Et par-dessus tout, notre pays a besoin d’une diversité médiatique afin de permettre des opinions de se réunir, de s’entrechoquer ou de se séparer, symbole de notre politique elle-même plurielle », analyse Roger Nordmann, président du Groupe socialiste au parlement.
Cette pluralité au sein des médias est menacée par le recul des ventes et par la diminution massive des revenus publicitaires. « Les conséquences sont la concentration de la presse dans les mains d’un petit groupe d’entreprises pour lesquels un rendement élevé importe bien plus que les investissements dans le journalisme », explique Jacques-André Maire, conseiller national (NE).
Le PS attend que le Conseil fédéral se saisisse de cette problématique et trouve un moyen de financement acceptable pour permettre la sauvegarde d’un journalisme de qualité. La Commission fédérale des médias (COFEM) propose de mettre sur pied une subvention directe du journalisme. Le PS voit dans le passage d’une aide indirecte de la presse à une subvention directe du journalisme, qui bénéficiera à tous les médias, une solution durable.