Depuis l’arrivée d’Ueli Maurer à la tête du Département des finances, ces dernières tournent en rond. Alors que les programmes de démantèlement des prestations se succèdent, la majorité de droite partage gaiement des milliards entre ses différents clients. Pendant ce temps, le ministre des finances et les partis de droite semblent ignorer, volontairement ou non, qu’il faut que l’argent rentre avant de le dépenser. Sinon, comment expliquer qu’avec la RIE III, la majorité de droite ait renoncé à toute forme de contre-financement ?
Cette politique budgétaire à sens unique n’est pas viable. Un exemple actuel : la majorité de droite au Parlement et au Conseil fédéral a décidé, il y a deux semaines, une RIE III totalement démesurée, qui coûterait plus d’1,3 milliard de francs par an et présente aujourd’hui un déficit structurel de 1,4 à 2 milliards pour les années 2018 à 2020. En clair, la Confédération ne peut simplement pas se permettre ces cadeaux fiscaux, aux actionnaires et aux grandes entreprises, liés à la RIE III.
Les citoyennes et citoyens prendront, quant à eux, conscience des conséquences de cette politique choisie par le Conseil fédéral. Parce que la RIE III aura pour conséquences financières des baisses de subventions pour primes maladie, des économies dans la culture, le service public, les transports publics, les prestations complémentaires, l’AVS ainsi qu’une augmentation de l’impôt sur le revenu ; raisons pour lesquelles le PS a lancé hier le référendum contre la RIE III.