La population n’en profite pas : NON à cette mise en œuvre de l’imposition minimale de l’OCDE

Réuni-es à Berne, les partisan-es d’une mise en œuvre plus juste de l’imposition minimale de l’OCDE ont présenté leurs arguments contre le projet du Conseil fédéral et du Parlement. Un impôt minimum pour les grands groupes est attendu depuis longtemps. Mais le projet actuel ne renforce pas le pouvoir d'achat de la population dans tous les cantons et renforcera inutilement la concurrence fiscale entre ceux-ci. Seul-es les plus riches et les multinationales en profiteront.

« Cette mise en œuvre fait encore une fois les mêmes perdants : l’immense majorité de la population suisse », a déclaré Cédric Wermuth, conseiller national (AG) et co-président du PS Suisse. La répartition proposée par le Conseil fédéral et la majorité bourgeoise du Parlement favorise des cantons déjà privilégiés comme Zoug et Bâle-Ville, renforçant ainsi la concurrence fiscale désastreuse entre les cantons. « En disant non le 18 juin, nous prenons parti pour la population et demandons au Conseil fédéral et au Parlement de proposer un projet qui bénéficiera enfin à toutes celles et ceux qui en ont urgemment besoin, et pas seulement à quelques cantons et multinationales déjà privilégiés. Une autre mise en œuvre permettra de mieux respecter l’esprit de cette imposition minimale. »

Pour Valérie Piller Carrard, conseillère nationale (FR) et vice-présidente du PS Suisse, « des cantons déjà très bien lotis financièrement vont bénéficier excessivement de cette mise en œuvre et pourront en profiter pour baisser leurs impôts. Les inégalités seront fortement renforcées par cette mise en œuvre, alors que la Confédération procède à des coupes budgétaires arbitraires. » Les annonces de mesures d’économie du Conseil fédéral ont déjà des effets très concrets sur la population notamment avec l’augmentation des tarifs des transports publics ou la baisse des rentes de veuve. « Les coupes budgétaires de la Confédération ont un impact négatif direct sur le pouvoir d’achat de la population, une répartition plus équitable de l’impôt permettrait de soulager le porte-monnaie des gens en Suisse. »

Le projet proposé n’est pas à la hauteur et va à l’encontre des intérêts de la population. « Après avoir sauvé Credit Suisse de la débâcle, on fait croire à la population qu’il n’y a pas d’argent pour alléger la charge des primes d’assurance-maladie ou pour augmenter les rentes. Avec 50 % des recettes fiscales dont il est question, on pourrait pourtant financer un contre-projet efficace à l’initiative d’allègement des primes », a déclaré Pierre-Yves Maillard, conseiller national (VD) et président de l’Union syndicale suisse. « Au milieu d’une crise du pouvoir d’achat, alors que les loyers sont augmentés et que l’on veut encore diminuer les rentes du deuxième pilier, la population doit enfin pouvoir bénéficier de la mise en œuvre de l’imposition minimale. »

« Alors que nous votons sur un nouvel impôt et vivons une grave crise du pouvoir d’achat, le Conseil fédéral nous explique candidement qu’il est impératif d’économiser dans le budget de la Confédération. Selon les calculs de l’USS, les mesures déjà annoncées représentent environ 800 millions en termes nominaux à un horizon de 5 ans, auxquels s’ajoutent l’intention de réduire les prestations de l’AVS de 500 millions. », a déclaré Pierre-Yves Maillard, conseiller national (VD) et président de l’Union syndicale suisse. Cette politique financière inacceptable doit être sanctionnée par un refus du projet mal ficelé de mise en œuvre. « Après avoir sauvé Credit Suisse, on fait croire à la population qu’il n’y a pas d’argent pour elle. Mais avec 50 % des recettes fiscales dont il est question, on pourrait pourtant financer un contre-projet efficace à l’initiative d’allègement des primes »

« Cette mise en œuvre ne propose aucune mesure permettant de rendre aux pays du Sud une partie des richesses qu’ils contribuent à produire. Des cantons comme Zoug et Bâle-Ville sont au contraire encore plus favorisés, parce qu’ils pourront proposer de nouveaux privilèges fiscaux pour les multinationales », a expliqué Andreas Missbach, directeur d’AllianceSud. « La justice globale doit faire partie intégrante de la mise en œuvre de l’imposition minimale de l’OCDE. »

Interlocuteur-trices sur ce thème

Pierre-Yves Maillard

Pierre-Yves Maillard

Conseiller aux États

Pierre-Yves Maillard

Pierre-Yves Maillard

Conseiller aux États

Valérie Piller Carrard

Valérie Piller Carrard

Conseillère nationale FR, vice-présidente du PS Suisse

Cédric Wermuth

Cédric Wermuth

Conseiller national AG, Co-Président du PS Suisse

Clément Borgeaud

Clément Borgeaud

Porte-parole & campagnes Suisse latine

Colin Vollmer

Colin Vollmer

Porte-parole & campagnes Suisse latine

Partager l'article :

Facebook
Twitter
LinkedIn
Animation laden...Animation laden...Animation laden...

Newsfeed

Tu as des questions concernant l'adhésion ou le formulaire d'adhésion ? Nous sommes à ta disposition pour t'aider.

Questions fréquentes

Le plus simple est de remplir en ligne le formulaire d’adhésion ci-contre.

Tu décides toi-même de l’engagement qui te convient le mieux.

  • Si tu as peu de temps, il n’y a absolument rien de mal à ce que ton engagement se limite au paiement de ta cotisation. Ceci nous aide aussi à construire une Suisse et un monde meilleurs.
  • La section à laquelle tu es affilié-e te demandera parfois, si tu as le temps, d’être présent-e sur stand, de récolter des signatures ou de participer à une action téléphonique. C’est toujours un plaisir lorsque nos membres s’engagent et s’impliquent – mais c’est bien sûr entièrement volontaire.
  • La plupart des sections organisent régulièrement des assemblées générales pour discuter de thèmes et d’activités politiques actuels. La participation à ces réunions est bien sûr également totalement volontaire. Mais c’est toujours une occasion d’y rencontrer de nouvelles personnes.
  • Si un thème te touche particulièrement, tu peux t’engager dans une commission thématique du PS Suisse ou de ton parti cantonal, ou encore dans l’une des sous-organisations telles que les Femmes socialistes, le PS Migrant-es, le PS 60+ ou le PS queer.
  • Il y a aussi souvent la possibilité d’assumer une fonction interne au parti, par exemple au sein du comité de ta section.
  • Si tu le souhaites discuter d’une candidature à une fonction publique, par exemple à la commission scolaire de ta commune, tu peux prendre contact avec ta section.

Afin de réaliser ses actions et son travail politique, le PS compte surtout sur l’engagement de ses membres. Mais la défense de nos valeurs nécessite aussi des moyens financiers.
Les cotisations des membres sont fixées, différemment, par les partis cantonaux et les sections locales et dépendent de ton revenu imposable. Nous suivons nos propres exigences politiques : celle ou celui qui gagne peu, paie peu, et celle ou celui qui gagne beaucoup, participe davantage aux coûts du parti et de sa politique.
En règle générale, les cotisations annuelles sont de l’ordre de 80 CHF pour les personnes à faible revenu et progressent à quelques centaines de francs pour les personnes à haut revenu.
Ces cotisations sont perçues annuellement.

Bien sûr ! Il n’est absolument pas nécessaire de posséder le passeport suisse pour pouvoir adhérer au PS.
Toute personne vivant en Suisse doit pouvoir participer aux débats politiques.

Tu as différentes possibilités de t’engager. Si tu veux être actif-ve au niveau local, adresse-toi à la section de ta commune de domicile.
C’est aussi le lieu le plus adapté pour t’engager dans une fonction publique ou un service au sein de l’administration (Conseil communal, Commission scolaire, Commission sociale…)
Tu peux également faire valoir ton savoir et ton savoir-faire en exerçant une fonction interne au parti. Le PS recherche toujours des personnes désirant s’engager dans l’organisation du parti (communes, districts, canton, commissions thématiques).

Il suffit de manifester ton intérêt aux responsables de ta section. C’est la section qui désigne les candidat-es du PS pour des fonctions publiques.
Ta section locale est souvent aussi le point de départ du processus de nomination interne au parti pour les candidatures au gouvernement cantonal (par exemple au Grand Conseil).

Aucune, excepté ta cotisation. Le partage de nos valeurs et de nos convictions est tout de même une condition préalable. Cela ne signifie pas pour autant de partager l’intégralité des positions du PS.

Les membres de la Jeunesse socialiste ont la possibilité d’adhérer gratuitement au PS jusqu’à l’âge de 26 ans. Une demande correspondante peut être envoyée par courriel à [email protected].

Les statuts du PS Suisse interdisent l’adhésion simultanée à plusieurs partis suisses.
Les doubles nationaux peuvent être membres du PS Suisse et d’un parti frère étranger, par exemple du SPD allemand ou du Partito Democratico italien. L’adhésion au PS Suisse est gratuite pour les membres de partis frères, pour autant qu’ils puissent prouver qu’ils versent une cotisation à un parti socialiste dans leur pays d’origine.

Oui, même à l’étranger, tu peux t’impliquer dans la politique en tant que membre du PS Suisse. Si tu es domicilié à l’étranger, tu deviens automatiquement membre du PS International.

Ce que t’offre le PS

Ce que tu peux attendre du PS.

Tu es proche de la politique : nous t’envoyons nos invitations, nos newsletters ainsi que notre magazine “Socialistes”. Tu peux réseauter avec des personnes partageant les mêmes idées que toi.

Tu peux apprendre des autres et apporter tes propres connaissances et compétences à différents niveaux au sein du parti.
Ensemble, créons un avenir meilleur !

Pas de démocratie sans formation. Nous te proposons des webinaires et des séminaires et nous t’offrons la possibilité d’acquérir des connaissances générales et d’échanger sur des thèmes politiques actuels.