« Il est particulièrement inquiétant que la CIP-N n’ait aucune volonté de publier les noms des principaux donateurs et donatrices des partis et des comités de campagne », a déclaré Nadine Masshardt, conseillère nationale (PS/BE) et co-présidente du comité d’initiative. « Le Conseil national doit maintenant rectifier le tir pour que le contre-projet ne tourne pas une simple farce. La proposition actuelle permet aux dons importants et donc aux éventuels liens de dépendance de rester dans l’ombre. »
Les noms des donateurs et donatrices de plus de 10 000 francs doivent être publiés. « Ce seuil minimal est crucial pour l’efficacité de la proposition », a déclaré Marianne Streiff-Feller, conseillère nationale (PEV/BE) et co-présidente du comité d’initiative. Le seuil de 10 000 francs, exigé par l’initiative, est déjà un compromis modéré. « Des dons supérieurs à 10 000 francs peuvent déjà créer des dépendances dangereuses entre les partis ou comités et leurs bienfaiteurs », déclare Rosmarie Quadranti, co-présidente du comité d’initiative.
Le contre-projet de la CIP-N est également insuffisant en matière de mécanismes de contrôle. « Un système de contrôle adéquat est essentiel à la mise en œuvre efficace des obligations de déclarer prévues », déclare Lisa Mazzone, conseillère aux États (Les Verts/GE) et co-présidente du comité d’initiative.