Les manipulations systématiques de CarPostal SA, qui ont coûté quelque 100 millions de francs d’argent public, sont une des conséquences de la logique de maximisation des gains, à laquelle le Groupe postal a choisi d’adhérer. L’absence de la moindre révision de la part de la Poste, durant des années, ne peut qu’instiller le doute quant à la manière dont la notion de « service public » est perçue par les dirigeant-e-s de la Poste. Les conséquences personnelles de ses affaires sont normales et ne doivent pas autoriser un quelconque parachute doré. Pour Jacques-André Maire, conseiller national (NE), « une telle arnaque aux dépens de la population ne doit plus se reproduire. Il est important que Fedpol puisse poursuivre ses investigations et que les responsables en assument les conséquences ».
Le PS attend de la future direction de la Poste que le service public redevienne sa priorité n° 1. Les objectifs stratégiques doivent ainsi être adaptés, afin que les attentes envers un service universel abordable, général, qualitatif et accessible soient remplies. Le service public doit donc être orienté vers les besoins de la population et non dans une logique de groupe économique. Certains efforts doivent être menés, notamment avec le retrait du marché français et avec le fait de revenir en arrière sur la question de l’Impresa Holding System. « La Poste doit maintenant s’attacher à regagner la confiance de la population, en démontrant son attachement à un véritable service public », ajoute encore Jacques-André Maire.